Le Paradis de Lilly

Montsalvy avait bien écouté Lilly et ce que son amie lui disait confirmait bien ce qu'elle pensait.

De toutes façons, Artafus a changé d'avis et il ne souhaite plus que je l'accompagne. Il ne veut pas me mettre en danger et ils ouhaite que je reste à Amiens. Il a sans doute raison mais je me demande si je le verrais souvent du coup. Je me demande quand même ce qui leur passe par la tête...le gout du risque ?

Montsalvy bu une gorgée de champagne et fut désolée de voir sa Lilly aussi désemparée par l'attitude d'Athor.

Si tu veux Lilly, à la fin de cette fichue guerre nous pourrons faire un voyage toutes les deux. Je ne suis encore jamais sortie d'Amiens alors tu pourrais m'emmener voir les villages sympas ?
Et puis, je suis persuadée qu'Athor reviendra. Je ne pense pas qu'il puisse se passer de toi longtemps. Il est sans doute aussi perdu que toi mais il n'ose pas l'avouer...c'est un rebelle ne l'oublie pas !

Lilly écouta son amie Mont la rassurer et sourit

Oui tu as tout à fait raison, des fois je délire moi, je m'angoisse pour rien, c'est un rebelle. Quand à ta proposition de voyage je dis oui, ça nous fera le plus grand bien

Elles continuèrent de discuter encore un peu, puis Mont devait reprendre le chemin de sa maison. Elles se bisouillèrent et Lilly reprit son activité qui étaient de faire la sieste:p

Plusieurs étaient passés depuis le départ d'Athor, il lui écrivait tous les jours, au moins ça prouvait qu'il pensait encore à elle. En allant rejoindre ses amis en taverne, elle eut la surprise d'y voir Caribou et ne savait pas trop comment réagir. Il était partis depuis si longtemps et elle avait retrouvé Athor. Elle était gênée et ne savait plus trop quoi dire.

Ne supportant plus cette situation, elle lui avoua qu'elle aimait toujours son rebelle et qu'elle était complètement perdue. Elle lui annonça aussi qu'elle partait le lendemain pour Péronne avec son amie Cdingue. Etant fatigué, Cari était rentré chez lui sans un mot, déçu par les aveux de Lilly. Tard dans la soirée, elle décida de rentrer chez elle et vit une lettre posée sur le sol. Elle la ramassa, donna à manger à lylouve et ony et alla s'installer sur son divan pour lire tranquillement son courrier. Livide, elle se leva d'un bond, siffla les animaux et courut prendre l'air

Ayant appris la triste nouvelle de la mort d'Athor, Montsalvy arriva en courant chez Lilly pour essayer d'aider son amie dans cette épreuve.

Elle frappa à la porte, ne reçu pas de réponse :

Lilly, si tu m'entends ouvre-moi ! Il ne faut pas rester toute seule...Tu peux pleurer devant moi tu sais.....je suis là pour ça.

Elle recommença à frapper et attendit de voir si son amie réagissait.

Avec l'émotion suscitée par la nouvelle, Alric ne savait plus comment il l'avait apprise. Tout ce qu'il savait, c'est que Lilly avait besoin de lui, entre autres.
Il arriva, tout courant, devant la demeure de la jeune femme.
Monsalvy était déjà devant la porte, qui restait désespérément close.

Bonjour Mont. Lilly ne répond pas ?

Lilly était rentrée chez elle, tout essoufflée, elle venait des remparts où elle avait reçu une très mauvaise nouvelle. Elle avait ouvert la porte, était monté dans sa chambre et s'était jetée sur son lit en pleurant toutes les larmes de son corps. Athor était mort cette nuit en rentrant pour Amiens.

Elle venait de perdre l'homme qu'elle avait aimé et qu'elle aimait toujours comme une folle. Comment allait-elle faire pour continuer à vivre en sachant que plus jamais, elle le verrait sourire, se gratter la nuque, plus jamais, elle déposerait un baiser pour le réveiller en pleine sieste. Vivant, elle avait déjà du mal à supporter qu'il soit loin d'elle alors mort c'était pire encore. Elle avait envie d'entendre ses je t'aime, envie qu'il la prenne dans ses bras, qu'il l'embrasse. Elle ne pouvait pas admettre sa mort, elle sécha ses larmes et décida qu'elle partirait à Compiègne le soir même. Elle s'en foutait complètement de la guerre, elle irait quand même là bas, il le fallait, elle voulait s'assurer qu'il était bien mort et le revoir une dernière fois. Sa décision était prise et personne ne la ferait changer d'avis

Du pommeau de son épée, Alric tambourina de plus belle à la porte. Tant pis s'il la brisait. Il avait des amis bons artisans qui sauraient la remplacer.

Il hurlat, à s'en exploser les poumons :

Lilly !!! Lilly !!! Lilly !!!

Montsalvy s'époumonnait elle aussi à coté d'Alric :

Lilly, ouvre-nous !!! Laisse-nous être avec toi !!!!! LILLY !

Alric, on ne peut pas la laisser partir à Compiègne, c'est de la folie ...elle va se faire tuer !

Montsalvy, qui était partie chercher de l'aide en courant, revint rapidement et glissa à Alric:

euh...j'ai eu des nouvelles un peu plus fraîches et il semblerait qu'Athor ne soit pas mort, mais peut-être est-il bléssé ? Il faudrait se renseigner ...

Lilly réponds-nous !!!!

Lilly entendait ses amis tambourinés à la porte, bien qu'elle n'avait pas envie de voir du monde, elle décida finalement d'aller ouvrir. Elle ouvrit la porte sans un mot pour laisser entrer ses amis et se jeta dans les bras d'Alric en pleurant

Alric serra Lilly dans ses bras. Il connaissait bien les larmes de Lilly, et combien son coeur si tendre avait déjà enduré d'épreuves.
Il déposa un baiser sur son front.

Viens avec nous, Lilly. Tu ne dois pas rester seule.

Se disant, il prit le bras de Lilly sous le sien.

Montsalvy a reçu des nouvelles, et peut-être la nouvelle était-elle prématurée...

Lilly écouta Alric essayer de la réconforter, elle les suivit, de toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix, son filleul l'avait pris par le bras et l'emmenait déjà avec eux.

Peut être oui Alric, mais s'il n'est pas mort, il est au moins gravement blessé, je dois quand même aller la bas. Pour être auprès de lui s'il est toujours en vie ou lui dire adieu.

Lilly les regarda d'un air décidé

Guerre ou pas, j'irais et tant pis pour les conséquences

Montsalvy pris Lilly par l'autre bas et l'embrassa sur la joue.

Viens ma Lilly, il y a encore de l'espoir. Il est fort ton rebelle ! Je comprends que tu veuilles y aller mais pas toute seule. On va trouver quelqu'un pour t'accompagner.

Le coeur de Montsalvy se serra en voyant l'air décidé de Lilly sur son visage noyé de larmes.

Lilly se laissa guider dans la pièce principale et alla s'asseoir sur le divan. Elle écouta ses amis la réconforter et surtout la dissuader de partir pour Compiègne. Après quelques minutes de silence, épuisée par ses derniers évènements, lilly n'avait envie que d'une chose, être seule et aller se reposer en réfléchissant à tous ça. Elle se leva, regarda ses amis et se força à sourire

Merci vous deux, mais là j'ai besoin d'être seule, je suis désolée. Je vous promet juste une chose, je vais écrire au prévot de Champagne pour avoir une autorisation et je vais essayer de me renseigner pour savoir comment va mon rebelle. Encore merci d'être là pour moi.

Lilly les accompagna jusqu'à la porte, leur fit un bisou, et courut dans sa chambre, elle s'installa derrière son bureau, prit sa plume et un morceau de parchemin et rédigea sa missive. Puis elle s'allongea sur son lit et s'endormit

Deux jours après, Lilly reçut enfin la réponse du prévôt de Compiègne. Celle-ci lui disait qu'il valait mieux attendre et ne pas prendre de risque mais que ce n'était pas un non qu'elle mettait simplement sa demande de laisser passer en champagne de côté et qu'elle y réfléchirait la semaine prochaine. Son rebelle lui avait aussi faire parvenir un message pour lui dire qu'il était seulement gravement blessé et qu'il n'était pas prêt de revenir à Amiens pour l'instant. Lilly était soulagée mais continuait quand même à être inquiète.

S'étant disputée à ce sujet avec Cari, elle partit le lendemain rejoindre Cdingue à Péronne, elle revit le sergent Grin qu'elle avait croisé quelque fois en taverne. Alors qu'elle ne s'y attendait pas une complicité s'installa entre eux et grâce à lui, elle s'amusa comme une folle pendant son séjour sans oublier toutefois son rebelle. Lorsqu'elle appris que son beau brun n'allait pas bien, elle prit peur et repartit aussitôt en direction d'Amiens, à son arrivée, elle alla le voir, ils parlèrent longuement et tout s'arrangea. Les jours passèrent, la vie reprit son train train quotidien, elle s'ennuyait de son sergent même si tous les jours ils s'écrivirent, il lui manquait terriblement et elle avait adoré l'embêter.

La semaine passa, l'absence de son sergent lui pesait de plus en plus, elle décida donc de retourner à Péronne voir ses amis en compagnie de sa Cdingue et de Caribou. Pour ne prendre aucun risque, ils demandèrent un laisser passer qui leur fut accordé et se mirent en route. Ils n'étaient même pas à la moitié du chemin qu'ils furent attaqué par des soldats et furent mortellement blessés. Le lendemain matin en se réveillant, ils découvrirent avec stupeur qu'ils étaient de retour à Amiens, ils supposèrent que les soldats les avaient ramenés en sureté chez eux pour qu'on puisse leur donner les premiers soins.

Lilly quitta sa Bleuet sur le pas de sa porte et rentra tranquillement chez elle. A peine franchit le pas de sa porte que lylouve se mit à lui sauter dessus et la fit tomber par terre. Sur le coup, elle grimaça de douleur mais ne put s'empêcher de sourire aux léchouilles de sa louve.

doucement ma belle, allez hop pousse toi de là tu m'écrases.

Lilly se leva, se dirigea vers la cour et siffla Ony qui déboula à toute vitesse, elle leur donna à manger et monta préparer ses affaires. Toute en escaladant les marches, elle se mit à penser à sa dispute avec Cari à propos d'Athor et malgré elle, des larmes coulèrent le long de ses joues. Ce coup ci c'était très sérieux, c'est la raison qui l'avait fait partir de chez lui en compagnie de sa soeur Bleuet. Elle avait encore essayé de lui parler dans la soirée, mais il était borné et têtu et prenait le fuite à chaque fois. Elle était découragée et avait prit finalement la seule décision qui s'imposait, celle qu'elle pensait bonne, partir d'Amiens. Lilly avait donc décidé de se mettre en retraite pour une longue période, le temps de pouvoir reprendre enfin la route et de voyager. Peu de personne était au courant de son départ, ils s'en apercevraient bien assez tôt demain.

Ces vacances forcées lui feraient le plus grand bien, elle avait définitivement perdue Caribou et en avait le coeur brisé. Malgré tout, elle l'aimait son beau brun, c'était le seul homme à qui elle avait dit oui, il comptait beaucoup pour elle, seulement elle était trop stupide et ne s'en était pas rendu compte avant. Elle était trop insousciente et ne s'imaginait pas qu'elle pouvait blessée autant les gens. Lokos avait raison, elle cachait trop ses sentiments, elle faisait toujours comme si tout allait bien pour éviter que ses amis s'inquiètent. Souvent même, elle se mettait en colère, poussait des coups de gueule pour ne pas faire voir qu'elle n'avait pas la moral. Même devant Cari, elle n'avait rien laissé paraitre, elle était restée impassible tout au long de leur dispute, elle avait fait la fille qui s'en foutait, alors qu'elle n'avait eu qu'une envie, c'était de s'enfuir en pleurant. Mais non, elle ne l'avait pas fait, elle n'avait pas pu se résoudre à lui faire voir qu'elle souffrait aussi et qu'elle avait peur de le perdre. Elle ne voulait pas qu'on la perçoive comme une personne fragile.

Enfin bon le mal était fait et il ne lui restait plus qu'à aller de l'avant, pour ça elle devait absolument quitter cette ville pour prendre du recul et l'oublier. Et puis, elle s'échapperait des nones pour revenir faire un coucou de temps en temps à ses amis en taverne en espérant ne pas à avoir croiser Cari.

Son baluchon était enfin prêt, elle alla caresser une dernier fois sa louve et sa panthère et se promit d'écrire à Alric ou Lokos pour passer les nourrir. Il était temps de prendre la route, direction le monastère, au passage, elle s'arrêterait devant chez Cari pour lui déposer un mot. Elle sortit de chez elle en se retournant une dernière fois pour regarder tout autour d'elle, comme pour se mémoriser tous les si beaux souvenirs qu'elle avait véçu avec son prince, et continua son chemin

Plusieurs jours s'étaient écoulés, Lilly était rentré chez elle après un séjour chez les soeurs. Elle avait longuement parlé à Cari et tout était rentré dans l'ordre. Son beau brun lui avait même fait la surprise de l'emmener au bal. Malgré tout, la tristesse l'envahissait petit à petit, beaucoup de monde était partie dans le sud notamment son sergent et son frèrot Cask. Pour se changer les idées, elle avait décidé de se concentrer sur son travail, et sur son fiancé.

Après avoir passé la journée dans sa boucherie, elle rentra chez elle, ouvrit la porte et vit à ses pieds un morceau de parchemin. Elle se baissa pour le ramasser et alla s'installer confortablement sur le divan, un verre à la main. Lylouve et Ony vinrent se coucher à ses pieds, elle ouvrit la missive et commenca à la lire. Elle en lacha son verre qui se vida par terre, son Darga était mort, son coeur se serra en pensant qu'elle n'allait plus revoir son Blondinet. Elle se souvenait encore de leur rencontre, un jour en juin, arrivée à Dieppe, elle venait de se faire agresser et un amiènois l'avait même suivit pour la harceler. Darga avait tout suite su prendre soin d'elle, il avait été là pendant tout la durée de son séjour, ils s'étaient vite lié d'amitié et avait toujours resté en contact. Dès qu'ils avaient un problème, ils se confiaient l'un à l'autre. Comment allait-elle faire maintenant sans lui ? Il allait beaucoup lui manquer, à cet instant, elle aurait eu besoin qu'une certaine personne la prenne dans ses bras mais c'était impossible, elle courut dans sa chambre en pleurs et s'endormit épuisée

Un pigeon boulasseux, tout fatigué, tout boueux tout trempé percuta la fenêtre de la maison de Lilly dans un bruit sourd. Il se laissa glisser et atterrit comme une loque sur le parapet. En plus, il était chargé le pauvre ^^

Le Paradis de Lilly - Page 7 Muguet10

Et avec un chti mot en plus ! Very Happy

Citation :: Bonzoooooour Lilly !!!

Un chti bouquet pour le premier mai !
La trêve n'en fini pas et on commence un peu à se poser des questions. Mon Parrain est de nouveau debout et revient dans trois jours !
Le sergent me manque beaucoup, et touâ aussi ! J'espère bientôt revenir à la maison et revoir Amiens.
J'espère que touâ et les copains vous vous portez bien, qu'Amiens est toujours la belle ville que j'ai connue et que le bonheur frappe à ta porte,

Spa,
Tavernière alcoolique ^^

Invité

Lilly arriva chez elle, elle trouva un pigeon raide défoncé devant sa porte avec un mot et un bouquet de muguet. Elle sourit, prit les fleurs et avant même d'ouvrir le mot elle su de qui cela venait. Elle lut le mot de sa Spa en souriant et se précipita à l'intérieur pour lui répondre. Elle alla dans la cuisine mettre ses fleurs dans un beau vase et se dirigea dans la salle principale pour prendre un morceau de parchemin et une plume.

Au moment de se mettre à table pour écrire, elle écarquilla les yeux en voyant une superbe affiche et en lâcha ce qu'elle tenait dans les mains. Elle prit l'affiche, regarda l'image qu'elle trouvait magnifique un moment en se disant que Cari la connaissait bien puis elle se mit à la lecture. Elle se mit à sourire en lisant le poème, son beau brun savait comment la toucher, elle le trouva émouvant et se dit qu'il avait vu juste encore une fois. Sans prendre la peine de fermer la porte, elle courut en direction de chez son Caribou

Lilly avait filé directement bosser dans sa boucherie après avoir passé la nuit chez Caribou, le soir tomba et elle rentra enfin chez elle. Elle donna à manger à Lylouve et Ony et prit le poème que son Cari lui avait fait. Elle monta dans sa chambre et l'accrocha au dessus de son lit pour pouvoir le lire chaque soir :p. Toute la journée, elle avait angoissé, l'arrivée d'Athor approchait et plus les heures passaient plus son coeur se serrait, elle monta se coucher et après avoir tourné dans tous les sens, elle finit par s'endormir.

Le lendemain matin, elle fut réveillée à l'aube par une lylouve déchainée qui vint sauter dans le lit et se mit à léchouiller sa maitresse pour la faire sortir de son lit. Lilly éclata de rire et se décida au final de se lever. Elle courut se préparer dans la salle de bain, une fois prête, elle descendit et vit les deux bêtes couchées devant la porte qui l'attendait. Elle eut à peine le temps d'ouvrir qu'elle vit sa louve et sa panthère bondir dehors en la bousculant au passage, elle eut tout juste le temps de se rattraper pour éviter de tomber à la renverse. Elle ferma la porte et sortit se promener, un grand bol d'air pour commencer la journée lui ferait le plus grand bien. Il fallait qu'elle décompresse avant de voir Athor, il était arrivé cette nuit, et il fallait bien le reconnaitre, elle n'avait qu'une hâte c'était de le voir.

Lilly avait passé de longues heures à flâner et dans les rues d'Amiens et c'était décidé d'aller en taverne. Elle avait passée la soirée la-bas avec ses amis et Athor. Et ce qui devait arriver, arriva, quand elle croisa le regard de son rebelle, son coeur se mit à battre si fort qu'elle eut l'impression qu'il allait exploser:p. Il était enfin de retour et en plus avec une surprise, il était allé poster un poème à la bibliothèque qu'il avait écrit rien que pour elle pendant sa convalescence à Compiègne. Elle alla le lire et trouva le poème si touchant qu'elle en avait les larmes aux yeux. A cet instant, elle n'avait qu'une envie c'était de le sentir tout contre elle. Elle ne le quitta pas des yeux et sentit un léger frisson la parcourir. A ce moment précis, elle avait envie de se jeter à son cou, de l'embrasser, de lui murmurer plein de mots d'amour. Elle voulait oublier tout ce qui l'entourait, elle s'approcha de lui, se glissa dans ses bras et ferma les yeux un moment pour ne plus penser à rien. Elle était si bien tout contre lui qu'elle aurait voulu pouvoir suspendre le temps, elle pouvait sentir son coeur et le sien battre à l'unisson, elle ouvrit doucement les yeux et leva sa tête vers la sienne, leurs visages étaient si proches qu'elle pouvait sentir son souffle sur elle, elle approcha sa bouche de la sienne et au moment où ses lèvres allaient effleurer les siennes, elle aperçut sa bague du coin de l'oeil et elle revint à la brusque réalité. L'espace d'un instant, elle en avait oublié son caribou et elle s'écarta aussitôt d'Athor. Elle était fiancée et ne pouvait pas faire ça à Cari, elle n'avait pas le droit de lui faire du mal après tout ce qu'il avait fait pour elle. Elle sortit brusquement de la taverne, et courut chez elle, les yeux brillants de larmes

Un pigeon boulasseux traversa miens telle une bombe tout en répendant dérrière lui une forte odeur de bière. Il s'engouffra chez Lilly et s'explosa sur la table. Un message attendait la destinataire accroché à la patte du pigeon:

Citation :: Ma chère Lilly,

Ta lettre m'a fait beaucoup de bien je t'en remmercie!
Rentrer à Amiens? Je ne sais pas encore... Tu sais j'ai accepté la décision d'Erel même si ca a été difficile et je suis à présent contente pour lui et Feyrak. Amiens me manque et surtout les amiénois, mais je ne sais pas encore pour l'instant si je vais rentrer...
Je te tiens de toute facon au courant ma belle!!
Je t'aime fort. Passe le bonjour à Cari et les autres...

Ton Evan.

Lilly ouvrit la porte et entra chez elle, à peine avait-elle fait quelques pas qu'elle vit avec stupeur, un pigeon à moitié mort sur sa table, elle s'approcha, décrocha le parchemin et lui donna un peu de tisane faite maison pour le requinquer. L'oiseau s'envola aussitôt comme une flèche (et oui la tisane de lilly c'est 100% boulasse:p). Elle s'installa tranquillement et commença sa lecture, une fois finie, elle se sentait soulagée pour sa Evan et retourna à ses occupations en espérant avoir d'autres nouvelles. Ce qui ne tarda pas à arriver, son amie lui envoya un autre pigeon pour lui demander d'être sa marraine, elle accepta avec joie et se rendit donc à Tarbes accompagnée de sa cdingue et de son guigui.

Plusieurs jours passèrent, Athor était toujours à Amiens, Lilly ne savait plus quoi faire, elle avait promis à Cari de ne pas rester seule en taverne avec son rebelle mais n'avait pu tenir sa promesse et ce n'était même pas de sa faute:p. Ne pouvant plus supporter cette situation, elle décida d'aller avec sa Cdingue à Péronne quelques jours loin d'eux pour réfléchir, décompresser et ne plus penser à rien. La-bas, elle s'était rendu compte d'une chose, c'est qu'Amiens lui manquait, elle adorait sa ville et n'était pas encore prête à la quitter. De retour chez elle, elle courut rejoindre ses amis en taverne. Athor lui annonça son départ en fin de semaine, elle n'avait pas réussi à le faire rester ici encore un peu. Ce qui devait arriver, arriva, le moment tant attendu était enfin là, Lilly avait décidé de l'accompagner au moins jusqu'à Péronne pour lui dire au revoir. Une fois la-bas, ce qu'elle avait craint, se passa, elle n'arrivait pas à le laisser partir , après plusieurs minutes passées à essayer de le convaincre de rentrer à Amiens avec elle, son rebelle lui donna un dernier baiser et s'enfuya en courant, Lilly le regarda les larmes aux yeux et prit le chemin de chez elle à contrecoeur.

Arrivée à Amiens pendant la nuit, elle se faufila dans sa maison, courut se jeter sur son lit en pleurs et finit par s'endormir. Le lendemain matin, après une courte nuit de sommeil, elle reçut un pigeon de son rebelle, elle lut et ne put s'empêcher de verser quelques larmes. C'était un magnifique poème qui ressemblait en même temps à une promesse, elle resta un moment à le lire et le relire et se demanda si elle avait vraiment prise la bonne décision, il lui manquait tellement qu'il fallait qu'elle change d'air. Elle se prépara donc, donna à manger à Lylouve et Ony et se rendit à son travail. La journée passa et rien n'y faisait, elle n'avait plus goùt à rien, la tristesse l'envahissait peu à peu, et elle ne pouvait rien y faire. Elle alla en taverne et quand Cari arriva, elle alla se réconforter dans ses bras, elle se concentra sur son fiancé et essaya de faire comme si de rien n'était mais elle n'arrivait pas à chasser son rebelle de ses pensées. Elle avait qu'une envie c'était de le rejoindre, plus rien d'autre ne comptait que lui, son coeur appelait le sien, elle l'aimait encore plus qu'avant. Leur séparation avait renforcé leur amour au lieu de le détruire, elle avait essayé de refouler ses sentiments par respect pour Caribou mais rien n'y faisait, elle aimait Athor et quoiqu'il se passe, elle savait qu'elle l'aimerait éternellement.

Depuis le départ de son rebelle, plusieurs jours étaient passés, Lilly souffrait en silence et elle ne parvenait pas à l'oublier. En plus pour ne pas arranger les choses, elle ne voyait plus Cari, suite à une dispute avec lui, elle alla voir sa Cdingue et décida de partir avec elle chercher son frèrot Caskounet. Lilly se demanda aussi ce qui lui avait pris aussi d'aller vivre là-bas, loin d'eux. Elle avait rien voulu dire, mais elle savait qu'il reviendrait à Amiens, sa soeurette lui manquait trop, il ne pouvait pas se passer d'elle^^.

Le jour du départ était enfin arrivé, elle était passée en taverne pour dire au revoir à ses amis et là elle avait enfin vu Cari, ils avaient longuement parlé mais l'heure fatidique était pratiquement arrivée et il restait juste le temps pour Lilly d'aller déposer les cadeaux chez Lison et de foncer prendre ses affaires. Elle arriva toute essoufflée devant chez elle, elle ouvrit la porte, entra, prit son baluchon et siffla Ony et Lylouve qui accourent aussitôt à ses pieds. Elle fit une dernière fois le tour de sa maison et après avoir bien vérifiée que tout était fermé, elle partit, suivit de ses deux compagnons, rejoindre sa Cdingue qui l'attendait surement.

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