La maison de Julatine & Zoggy

Je t'aime mon Ange.

Lui rendant ses baisers, elle vint se blottir tout contre lui, simplement heureuse qu'il soit là.

Cultivateur/trice Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 01/07/2007

-Pffff

Zoggy tournait en rond tout en soupirant, il avait bien pris l'habitude de partir en retraite en semaine mais là , il en avait clairement marre. Il devrait attendre quelques jours comme chaque semaine avant de pouvoir embrasser son épouse.
Il rangeait ses affaires dans un petit baluchon pendant que Julatine était partit dormir. Une fois tout prêt , il monta dans la chambre et vit son amour dormir. Dans la plus grande délicatesse et en se méfiant de tout obstacle qui pouvait nuire à son équilibre sur le sol il avança jusqu'au bord du lit. Il regarda quelques secondes la plus magnifique de toutes les femmes. Il lui déposa un léger baiser sur le coin e la joue

-Bonne nuit mon Amour, fait des rêves aussi somptueux que l'étoile qui me guide est magnifique. Je t'aime Julatine.

Sur ses quelques mots il pris la direction inverse , récupéra son baluchon puis pris la route , un léger sourire aux lèvres malgré son envie de rester auprès d'elle. Le chemin jusqu'au monastère lui rappelait sans cesse à quel point son épouse était patiente avec un mari aussi peu présent.

Assise au coin de la cheminée où quelques braises finissaient de s'éteindre, la jeune femme regardait par la fenêtre le ciel étoilé, et particulièrement l'étoile qui brillait le plus.
Avec un léger sourire flottant sur ses lèvres, elle laissait ses pensées vagabonder, pleine d'un bonheur presque trop grand pour son seul coeur.
Devant l'heure tardive et la fatigue qui la gagnait, elle se leva.
Peut-être le fit-elle trop brusquement ou la fatigue était-elle plus lourde que ce qu'elle avait imaginé, mais elle fut prise de vertiges et ne se rattrapa que d'extrême justesse.
L'étourdissement passé, elle monta précautionneusement l'escalier qui la menait à sa chambre.
Dévêtie, elle se glissa entre les draps froids en frissonnant, se demandant quand son homme viendrait la rejoindre et deux bras chauds l'encercler.
Elle glissa dans le sommeil avant d'avoir eu réponse à sa question.

Cultivateur/trice Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 01/07/2007

Épuisé, lessivé, fatigué, exténué, ce n'est pas encore aujourd'hui que Zoggy y était. Ça longue sieste contre son arbre préféré alors qu'il devait travailler l'avait laissé dans un état d'éveil. Afin de rentrer chez lui aussi fatigué qu'il aurait du l'être à cette heure ci et de pouvoir s'endormir comme un bébé, il pris la grande décision de rentrer au pas de course chez lui depuis les champs où il avait travaillé lors de sa fin de soirée.

C'est essoufflé que le jeune homme rentra chez lui. Il était tard, le feu dans la cheminée éteint , les étoiles dans le ciel brillantes et la maison silencieuse. Aussi discrètement que possible Zoggy monta au première étage et accéda à la chambre. Un léger sourire aux lèvres il vit Julatine déjà endormie. Il resta là quelques instants à l'observer, son cœur ne battant rien que pour elle. Elle était tellement belle. Il aurait voulu la réveiller pour lui susurrer des mots d'amour mais il s'abstint et retira simplement ses vêtements pour la rejoindre sous les draps. Sa place était légèrement fraîche, quelques poils se hérissèrent au contact du matelas. Dès qu'il fut bien installé, il passa un bras autour de Julatine et ferma les yeux puis sans vraiment s'en rendre compte il dit d'une petite voix :

"Bonne nuit mon Amour, je t'aime"

Finissant sa missive, elle reposa sa plume et reboucha son encrier.
Un regard porté sur la fenêtre lui apprit que la nuit était tombée. Déjà ? La jeune femme en venait à en perdre la notion du temps quand il n'était pas à ses côtés.
Qu'importe, demain elle le retrouverait et cette seule perspective la faisait sourire en permanence.
Baillant, elle décida de se mettre de suite au lit, quitte à ne pas dîner. Ces derniers temps, elle se sentait nauséeuse et la nourriture la laissait indifférente, la fatigue tombant sur ses épaules d'un coup, sans crier gare.

Se déshabillant, elle se glissa entre les draps et se mit inconsciemment à la place que son époux occupé habituellement, en quête de son odeur imprégnant les draps.
Elle souffla la bougie et s'allongea. Le sommeil l'emporta sans qu'elle s'en rende compte, Màno allongé sur le sol au pied du lit, montant la garde en l'absence du mari de la jeune femme...

Cultivateur/trice Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 01/07/2007

Enfin de retour chez lui, Zoggy un large sourire aux lèvres passa le pas de la porte et caressa Màno qui lui tournait autour.

-Jula ? t'es à la maison ?

En même temps qu'il l'appelait, Zoggy faisait rapidement le tour de la maison en la cherchant, ce même sourire persistent aux bouts de ses lèvres.

-Jula ? t'es à la maison ?

Sa tête se releva dans un sursaut, n'ayant entendu la porte s'ouvrir, elle entendit néanmoins l'appel, même séparé par un étage. La maison était si silencieuse qu'il aurait été plus que paradoxal qu'elle ne puisse l'entendre.
Elle se leva précipitamment de la table où elle travaillait dans leur chambre pour descendre quatre à quatre les escaliers.
Arrivée en bas des marches, elle tomba presque littéralement dans les bras de son époux, qui l'avait apparemment cherché en bas.
Sans lui laisser le temps de parler, elle l'embrassa longuement comme pour rattraper tout ce temps où il lui avait manqué.

Elle se recula légèrement, mettant juste assez distance entre leurs deux visages pour qu'elle puisse plonger son regard dans le sien.

Les moines ne t'ont pas fait trop de misères ? Les chaises sont restées sages cette semaine ?

Elle lui adressa un large sourire malicieux en le détaillant.
Elle se perdait tant et si bien dans le travail pendant la semaine pour éviter de rester désoeuvrée trop longtemps, car avec le désoeuvrement le manque revenait plus fort, qu'elle ne pouvait faire autrement que de le dévorer des yeux à chacun de ses retours.

Cultivateur/trice Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 01/07/2007

Le jeune homme accompagné de Màno trouva vite son bonheur ainsi que ce qu'il cherchait. Julatine descendit rapidement les escaliers pour se jeter sur lui. Il l'attrapa et avant même d'avoir pu dire un mot, il se retrouva pris dans une longue embrassade. Il ferma les yeux et goutta avec plaisir à ce premier baiser. Puis les lèvres s'éloignèrent pour laisser s'échanger leurs regards. Un nouveau sourire encore plus large se dessina.

-Les moines ne t'ont pas fait trop de misères ? Les chaises sont restées sages cette semaine ?

-Ben je dirais que je m'en suis pas mal sorti... et je me suis mis au tabouret, c'est moins dangereux! et toi ta semaine ? pas trop fatigante ? pas trop travaillé ?

Zoggy la dévorait des yeux, la semaine qui s'était écoulé n'avait que fait de lui rappeler à quel point elle lui manquait, et à présent qu'ils étaient tous les deux réunis il comptait bien en profiter.

Assise au coin de la cheminée, elle regardait les étoiles par la fenêtre, pose habituelle et pensées semblables.
Elle était heureuse, tout lui souriait.
Elle avait le plus merveilleux des hommes à ses côtés, un poste de lieutenant à l'Ost qui lui offrait une seconde famille, un travail à la diplomatie qui lui permettait de faire vivre une autre de ses passions...
Et puis il y avait le conseil municipal aussi. Chargée de l'animation, sa plus grande peur était toujours de sécher et de n'avoir aucune idée, mais il se trouvait toujours des personnes motivées pour donner ce petit coup de pouce et trouver les jeux les plus amusants...
Enfin il y avait cette envie, dont elle n'avait soufflé mot à personne, pas même à Zoggy...

Elle aborderait le sujet avec lui le lendemain, ils avaient tout le temps devant eux et elle ne voulait surtout pas prendre ce genre de décision à la légère et seule.
Oui, elle avait désormais envie d'être mère, de faire partager tout ce bonheur qu'elle vivait au près de Zog à un petit être, de le protèger, de l'aider à grandir et de l'aimer en toutes circonstances...
Elle voulait qu'ils forment une famille, même si des hauts et des bas ne manqueraient pas de les secouer, qu'ils restent unis.

Demain, oui elle aurait le temps demain, et elle trouverait les mots. Tout du moins l'espèrait-elle.
Il restait encore une bûche qui finissait de se consumer dans l'âtre, et elle laissa ses yeux la fixer sans vraiment la voir quelques minutes avant de monter.
Sans un bruit, elle se glissa entre les draps, attendant qu'il la rejoigne...

Cultivateur/trice Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 01/07/2007

Il rentrait encore tard cette nuit, avec pour seule envie, celle de retrouver sa femme. Lorsqu'il eu franchit le seuil de la porte , Zoggy vit Màno endormi à l'entrée. La cheminée n'était pas encore éteinte et l'on pouvait encore voir quelques légères flammes, mais le jeune époux ne souhaitait que retrouver sa femme et se pressa de monter à l'étage pour la voir tout heureux dans le lit.
Il la contempla une dernière fois avant de lui aussi se coucher auprès d'elle. Il lui embrassa doucement la nuque puis ferma les yeux sur un sourire persistant. Il s'endormit sur de belles pensées pour sa femme ainsi que son bonheur complet.

Une fois encore bercé dans le monde des rêves, Zoggy ne se doutait pas que les flammes de la cheminée prenaient de l'ampleur... Quelques braisent sautèrent au milieu de la salle principale et un feu fit son apparition dans le demeure. Se faisant de plus en plus intense le feu devint vite une menace pour la maison et la fumée provoqué ne tarda pas à réveiller le couple...

Il était là, enfin.
Dans un demi-sommeil, la jeune femme se blottit dans les bras de son époux, seul berceau qu'elle ait jamais souhaité.
Son esprit vagabondait, parmi les rêves et autre songes que prodiguent le repos bien mérité.
Pendant ce temps les flammes montaient, léchant les murs du rez-de-chaussé et s'attaquant déjà au plafond.
Le couple lui, était encore profondément endormi et la fumée commençait à emplir la chambre, d'abord par le plafond et descendant petit à petit vers les silhouettes entrelacées.

Quand enfin ils s'éveillèrent, il était déjà trop tard.
Déboussolée, le premier réflexe de Julatine fut de se cramponner à Zoggy, tout autant perdu qu'elle.
Les flammes avaient atteint l'étage, leur coupant toute retraite. La fenêtre restait une option mais elle se situait malheureusement bien trop en hauteur pour que l'on puisse espèrer au mieux s'en sortir simplement paralysé à vie...

Sans réflèchir, Julatine sortit d'un bond du lit, se réfugiant dans le coin opposé à la porte et aux flammes qui faisaient leur chemin dans la chambre.
La fumée lui piquait les yeux et commençait à faire un écran, dérobant petit à petit les détails aux yeux affolés qui papillotaient dans tous les sens.
Quelques secondes s'étaient à peine écoulées et Zog devait en être venu aux même conclusions qu'elle quant à leurs chances de survie car il la rejoingnit.
Ils se blottirent l'un contre l'autre, se serrant dans le coin du mur comme dernier dérisoire refuge.

Les larmes coulaient des yeux de Julatine sans qu'elle s'en rende compte et doucement elle leva son visage vers celui de son époux.
La chaleur devenait suffocante et ils étaient désormais entourés par les flammes mais sa seule pensée fut qu'elle l'aimait en dehors de toute raison.
Couvrant le vacarme de l'incendie, elle lui dit.

-Mon Ange, je t'aime, et je t'aimerai toujours !

Cultivateur/trice Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 01/07/2007

Zoggy regardait Julatine pleurer avant de porter son regard sur les flammes. Il pris une grande inspiration et laissa son imagination vagabonder. Sans s'en rendre compte il attrapa la main de son Amour. Il pris ensuite une seconde inspiration puis capta son regard.

-Mon Ange, je t'aime, et je t'aimerai toujours !

Il s'appliqua à sourire du mieux qu'il le pu avant de venir trouver ses lèvres des siennes.

-Je t'aime mon Amour...

Main dans la main , front contre front il attendait maintenant son sort, triste de n'avoir pu protéger celle qu'il aimait...

Ced et Gunt sortant de chez eux pour se rendre en taverne, sentir une forte odeur de fumée et aperçurent des flammes à quelques rues de là...

Ils se regardèrent et se mirent à courir en direction de l'incendie...

Arrivés rue de Turpin, ils arrivèrent devant la maison de Jula et Zog qui brûlait de toute part...

Ced se précipita le plus près possible et se mit à hurler :

JULAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!! ZOGGGGGGGGGGGGGGGGGGG !!!!!

Non cela ne pouvait pas être possible.... Gunt retenait Ced par les bras pour l'empêcher d'avancer plus près tant la chaleur dégagée par les flammes était insupportable

Ced se retourna vers Gunt le visage livide, les yeux remplis de larmes et le regard se perdant dans l'incompréhension de ce qui était entrain de se passer....

Ced s'écroula genoux à terre et se mit à sanglotter.... la vie était si injuste parfois.....

Il sortait de chez lui , pour la 1ere fois depuis hier et cette terrifiante nuit . Il voulait passé en taverne pour remercié Fanfan . Avancant dans la rue , toujours aidé par sa canne , il sentit des odeurs de brulé et tournant sa tête il vit du feu de l'autre côté . Il ne savait pas trop ou était vraiment ce feu . Ne courant pas très vite suite a ses blessures , il arriva et s'arrêta net ...

Le visage pâle , tout en sueur , les yeux se remplissant de tristesse et d'incompréhension , il ne comprenait pas . Tout était brûlé , tout ...
Il regarda autour de lui et vit Ced et Gunt tout autant désemparée que lui .
Il resta abasourdi devant cette ruine , ne sachant que faire ...

Fanfan était restée très tard en taverne et fut étonnée en sortant de voir une fumée noire et épaisse pas très loin
Elle se dirigea en directiion de la fumée quand elle se rendit compte que c'était la maison de jula et Zog qui était presque entièrement brûlée...
Elle courru et s'aperçut qu'il y avait déjà Ced et Gunt ainsi que Ness..
"Oh, mon dieu..Non, pas çà.."hurla Fanfan terrifiée par le spectacle

Guntther se baissa et prit ced la serrant fort dans ses bras, il regarda par dessus son épaule la maison ravagée par les flammes. Malheureusement il n'y avait plus rien à faire.... il ne put retenir une larme qui s'échappa le long de sa joue. Bouleversé par cette situation il eut du mal à trouver les mots pour parler à ced qui était abattue:

Ced... je suis là...... je suis là...

Il resta près du sol avec elle et son regard parcourut les autres visages des personnes alertées par le feu. Il resserra son étreinte se retenant de craquer lui aussi....

Lilly travaillait tard ce soir là, elle se trouvait dans son bureau au guet, avec sa louve couchée à ses pieds. Lorsque tout à coup, celle-ci se mit à se lever et commença à tournée en rond en gémissant, surprise, Lilly la regarda sans comprendre jusqu'au moment où elle vit l'animal se diriger vers la porte, elle lui ouvrit la porte et vit sa louve bondir en grognant. Lilly sentit de suite qu'il se passait quelque chose d'anormal, elle se précipita dehors et vit une épaisse fumée noire, sans perdre une seconde, elle suivit sa louve. Quelques mètre avant d'arriver devant le lieu où l'incendie se propageait, elle entendit un hurlement, son coeur se serra, elle compris qu'un malheur était entrain de se produire. Elle arriva devant la maison de Julatine et de Zoggy et vit d'immenses flammes en sortir, en deux secondes,elle avait analysé la situation.

Sans prendre conscience du danger et sans prêter attention à ses amis qui étaient là aussi, impuissante, elle s'approcha de la maison, en hurlant ZOGGGGGGGGGGGGGGGGGG, JULAAAAAAAAAAAA et s'écroula en pleurs à quelques centimètres de la maisonnette. Personne ne pouvait plus rien pour eux, Lilly posa la tête sur sa louve et s'effondra en sanglots, elle était arrivée trop tard.

La jeune amiénoise s'en voulait, elle n'avait même pas pu leur dire combien elle les aimait, surtout Zog, qui était son filleul. Elle l'avait à peine vu en taverne ses derniers jours, elle aurait du lui dire qu'elle tenait beaucoup à lui, qu'elle avait été fière lorsqu'il lui avait demandé d'être sa marraine. Il était avec Julatine, une des rares personnes à ne pas la juger sur ce qu'elle avait fait et dès qu'il était là, il prenait le temps de l'écouter. Lilly adorait le bisouiller et elle adorait aussi embêter Jula surtout au conseil municipal. Elle s'en était toujours voulu de pas avoir pu assister à leur mariage, pour elle, ils représentaient un des plus beaux couples d'Amiens, elle n'avait jamais vu deux personnes s'aimaient autant mis à part, elle et Athor. Quand on les voyait ensemble, ils resplendissaient de bonheurs.

Elle releva la tête et regarda le feu se propager petit à petit, la maison était à présent entièrement brulée, Lilly resta comme cela un bon moment, les yeux dans le vague tandis que les larmes coulaient sur ses joues.

Une épaisse fumée noire traversait tout le village d'Amiens, comme le signe prémonitoire d'un drame certain qui affecterait tous les habitants.
Jaid errait entre ses pensées et quelques ruelles qu'elle aimait fréquenter tard le soir. Un détour par chez Malbrouk pour voir s'il y avait de la lumière...la maison de Fanfan qui semblait déserte...puis celle de Balabira pour s'assurer que rien d'étrange ne s'y passait....

Jaid entendit soudain la voix de Lilly qui hurlait désespérément. La rue Turpin était pleine de monde. Un monde qui semblait s'écrouler au rythme de la maison de Julatine et de Zoggy, léchée par les flammes, se transformant en un véritable brasier.

Jaid resta muette et transie de peur. Hypnotisée par le feu, elle sentit ses jambes se dérober et s'assit là, au beau milieu de la rue, accusant dans tout son corps la perte d'un couple exemplaire, son lieutenant et son frère d'armes qui avaient tant oeuvrés pour le village.
Plus rien ne serait jamais pareil.

Ils étaient unis au moins, dans cette fin inattendue et brusque.
Alors que la fumée l'étouffait de plus en plus et que la chaleur s'était faite insoutenable, une paix singulière aux vues des circonstances l'envahit.
A quoi bon nier l'inéluctable, autant profiter des dernières secondes qu'il leur restait...

Elle avait souvent entendu dire, qu'une fois la mort à vos côtés, il arrivait que votre vie vous défile devant les yeux.
Affirmation véridique ou simple effet de son subconscient mêlé à la chaleur, elle ne pourrait jamais le dire, mais des images lui revinrent.

Le 13 janvier, son entrée dans l'Ost et sa véritable rencontre avec Zoggy. Ils n'étaient alors que simples amis, puis la guerre était arrivée.
Souvent elle sépare, parfois elle unis.
C'est ce qu'il leur étaient arrivé, ils étaient revenus main dans la main et Julatine ne pouvait déjà plus rien envisager sans lui.
Puis le temps avait défilé, à la fois complice et traître, car les rapprochant toujours d'une fin sans échappatoire possible.
Combien de fois avait-elle espéré que son cours s'arrête, qu'elle reste là, figée pour l'éternité mais dans ses bras et ses lèvres sur les siennes.
Malheureusement ce voeux ne s'était jamais exaucé, mais après tout peut-être n'était-ce pas plus mal.

Elle se revit avec lui, sous Palmito, leur pommier fétiche, leur "jardin secret". La grande majorité de ses heures heureuses s'étaient déroulées là.
Il y avait aussi la plage de Bertincourt, et la cathédrale d'Amiens, mais toujours Palmito revenait en premier.
Dans les dernières secondes qui marquent la conscience, elle eut un regret. Celui de n'avoir jamais parlé à personne de son désir d'être enterrée dans ce Verger.
Une autre pensée lui vint, macabre mais non dénuée d'une certaine lucidité : il ne resterait pas grand chose à enterrer...

Elle contempla une dernière fois celui qu'elle aimait plus que tout et se laissa glisser lentement dans l'inconscience, certaine que même la mort ne les séparerait pas...

Toujours cette nuit la...Lokos comme tout les soirs assurait la défense de la ville avec son groupe.Il était déja tard la fatigue commençait à se faire remarquer quand soudain son regard se porta sur une épaisse fumée noir à quelques rue plus loin.Lokos dit au groupe qu'ils avaient assé travaillé pour cette nuit et qu'ils pouvaient rentrer chez eux.En pleine panique il commença à courir vers l'incendie,plus il avançait plus il èspèrait que ce n'était dramatique...Malheureusement pour lui ce n'était pas le cas de ce qu'il allait découvrir...
Quelques instants plus tard il arriva dans la rue du ''Turpin'',son sang ne fit qu'un tour quand il vit une foule devant chez Zoggy et Jula.Il avança jusqu'à là d'un pas hésitant,dans la foule qu'il voyait,il cherhait Zog et sa bien aimée mais c'était sans èspoir et quand il entendit les cris de lilly il comprit alors que les deux tourtereaux étaient resté à l'interieur.
Ho nooon ! Murmura t'il...Il serra son poing en regardant la maison en flamme,il s'avança près de lilly qui inconsiement c'était mise extrement près de l'incendie,il l'a saisit et la recula de quelques mettres.
Lilly ressaisis-toi,ça va s'écrouler Lui dit il en la regardant,la jeune femme était en pleure elle avait l'air désorientée.Lokos lui par contre essayait de camoufler la peine qu'il ressentait.
Calme toi,c'est trop tard ! on ne peu plus rien ! Il ne savait même pas quoi lui dire,comment pouvait il être rassurant alors qu'en lui c'était le néant.Il s'assit à coté d'elle une main sur son épaule et regarda le tragédie qui était en train de se produire.
En quelques secondes des centaines de souvenirs lui venaient à l'èsprit,tout particulierement les rires que Zoggy et lui avaient eut ensemble,le jour où il était devenu son parrain et aussi son témoin.Tout cela lui déffilait tel un film.

Plus vite encore que les flammes qui dévoraient la maison de son ancienne adjointe, la nouvelle avait couru les rues d'Amiens. Sitôt averti, Alric avait couru jusqu'en la rue Turpin, laissant ses dossiers en suspens.
Il se rendit vite compte que plus rien n'était possible. Que le destin venait d'arracher un jeune couple plein de vie et d'avenir à ce monde. Alric sentit, dans sa poitrine, une main de fer serrer son coeur jusqu'à l'empêcher de battre ; cette poigne qu'il avait déjà ressentie, il y avait si longtemps, sur une plage normande.

Il aurait voulu s'asseoir, pleurer, comme un enfant. Mais il n'en avait pas le droit. Lilly et Cdingue étaient là, le masque du désespoir peint sur leurs visages.
Lokos, déjà, soutenait Lilly. Sans doute était-ce la marque des Penthièvre de toujours être présents pour soutenir, réconforter, être forts pour deux (ou plus).
Alric s'approcha de Cdingue. Elle était prostrée, à genoux par terre, son visage enfoui dans ses mains. Guntther était auprès d'elle. Il mit genou à terre et posa son bras autour de ses épaules.
Ce geste lui semblait dérisoire, mais il savait qu'il n'aurait pas de mot pour la soutenir dans cette épreuve.

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