La maison de Julatine & Zoggy

Inquiète mais quelque peu rassurée par la présence de Màno à ses côtés, la jeune femme entrouvrit la porte.

À la faible lumière que l'intérieur de la maisonnée diffusait, les traits du visiteur apparurent plus nettement, quoique toujours dans l’ombre.
Ses yeux et sa voix finirent de la convaincre, c’était Lui. Son cœur fit un bond et parut rater un battement.

Elle écouta sans esquisser le moindre geste ce qu’il avait à lui dire et d’une voix mal assurée qu’elle entendit comme si elle avait été extérieure à la scène, elle lui répondit :

-Oui, je vais aller accomplir mon devoir…

Les mots s’entrechoquaient dans son esprit mais les sons mourraient avant d’être parvenus à ses lèvres.
Elle aurait aimé dire tant de chose, combien il lui avait manqué, combien elle s’était inquiétée, et comment sans nouvelle elle en était venue inconsciemment à faire son deuil. Seulement les choses avaient changé et elle avait désormais conscience que rien ne serait plus comme avant.
Elle avait changé. Il avait changé.

-J’ai toujours cru avoir trouvé l’homme avec qui je passerai ma vie, et maintenant encore, j’y crois.
Seulement toi et moi nous en avons conscience, les choses ne sont plus les mêmes qu’avant…
Maintenant il nous faut du temps… Simplement du temps.

Du temps pour faire le tri dans ses sentiments, du temps pour essayer d’entrevoir son avenir.
Seulement du temps pour panser ses blessures et faire disparaître le doute, la peur d’être à nouveau comme abandonnée.

Elle lui adressa un pâle sourire et doucement, comme si elle avait conscience qu’elle tournait une page de sa vie, elle fit un pas hésitant vers lui, s’arrêta, fit demi tour et ferma la porte, ne sachant si elle avait pris la bonne décision.
Elle se laissa glisser, le dos appuyer contre la porte, la tête vide, s’en se rendre compte que des larmes glissées une à une sur ses joues.

Jula avait passé le reste de la nuit allongée sur le tapis devant la cheminée où quelques bûches flambaient lentement. Elle avait dû s’assoupir car c’était la présence de Màno, couchait contre son flanc qui l’avait fait sortir de sa torpeur.
Les premiers rayons du soleil étaient déjà levés et le sommeil l’ayant totalement fuit, la jeune femme se leva.

Désoeuvrée, elle avait passé sa matinée à astiquer la maison, se disant que pendant son absence la poussière aller s’accumuler et qu’il ne servait à rien de lui laisser dès à présent du terrain. Elle avait trouvé là simplement un prétexte pour s’occuper les mains et l’esprit.

Quand en début d’après midi, ayant nettoyé la maison de fond en comble plus vite qu’elle ne l’avait jamais fait, elle se retrouva sans but. Un reflet capta son regard et ses yeux se posèrent sur son épée. Elle la saisie et alla s’installer dans le jardin où le soleil de février brillait.
Tout à ses pensées elle frotta la lame pour la faire briller. Elles resta plusieurs heures ainsi, Màno vadrouillant autour, à frotter la lame.

Le soleil déclinant, elle rentra et vérifia une dernière fois son paquetage. La soirée ayant débuté, elle prit la direction de la rue Motte.

Julatine rentrée, Altaïr se sentit soudain épuisée autant physiquement qu'émotionellement. Il jeta un dernier regard à la maisonnette qui lui rappelait tant de bons souvenirs... Il s'éloigna du jardin mais pas trop pour pouvoir apercevoir le départ de Julatine. C'était peut être la dernière fois qu'il la verrait et il ne voulait pas perdre ce moment, sans pour autant la perturber.

Une fois Julatine partie, il irait s'installer à son moulin où beaucoup de travail l'attendait probablement.

Julatine était rentrée de chez ses amis un léger sourire aux lèvres. Qui s'était effacé une fois que ses sombres pensées l'eurent rattrapé.
Arrivée chez elle, elle vérifia que tout était en ordre pou son départ du lendemain qui au vu de l'heure tardive, était plus juste de qualifié de départ imminent...

Elle s'allongea et dormit du mieux qu'elle pût.
Jula se réveilla juste avant les premières lueurs de l'aube et s'habilla, passant son épée à son côté et prenant son paquetage.

Quand elle passa devant Màno, elle s'accroupit à sa hauteur et prenant la tête du chien entre ses mains lui dit.

-Je te confie la maison, prends en soin...

Après une dernière caresse, elle se releva et se souvenant d'un oubli, elle se dit qu'elle enverrait une lettre une fois arrivée à destination.
Il était trop tôt pour déranger ses amis.

Avec un dernier regard pour la maison auquel elle tenait tant, elle tourna le dos et s'en alla à grands pas, rejoindre ses compagnons...

Alric poussa la porte de la maison de Julatine ; elle n'était pas verrouillée. Il sourit en pensant :

Elle fait confiance au guet...

A peine la porte s'était-elle ouverte que le chien de Julatine lui sauta aux épaules, le renversant par terre. Il n'y avait cependant aucune agressivité dans son attitude.

Toujours aussi joueur, Màno...

Avec difficultés, Alric se libéra des effusions canines. Il ne manqua pas de caresser la tête de l'animal en se relevant.

Je viens te nourrir, mon bon Màno.

L'animal à ses côtés, Alric remplit son écuelle. Tandis qu'il mangeait, Alric s'affairait dans la maison, à la recherche d'un objet...
Bientôt, Màno eut terminé son repas. Assis, il regardait étrangement Alric.
Ce regard, Alric le connaissait bien, tant il était semblable à celui que Calypso avait parfois.

Bien sûr, mon vieux, je ne vais pas te laisser tout seul ici à te morfondre.

Alric exhiba la laisse qu'il avait fini par dénicher.
Màno manifesta son approbation par un jappement joyeux.

Au clou, Alric trouva la clé de la porte. Et, quand il eut verrouillé la maison de Julatine, et prit le chemin de son logis, accompagné de Màno.

Une jeune femme arriva dans la rue Turpin et s'arrêta devant le petit portail.
Une poussée, un grincement strident, après trois mois, rien n'avait changé ici, à part peut-être la hauteur de l'herbe...

Julatine entra dans son jardin avec circonspection, détaillant tout du regard.
Elle s'approcha de la porte et cette dernière étant verrouillée, elle déposa son balluchon ainsi que son épée appuyée contre la porte.
Faisant le tour de la petite demeure, elle trouva ce qu'elle cherchait.
La fenêtre avait toujours autant de jeu et c'est sans grand mal que la jeune femme l'ouvrit pour s'introduire chez elle comme une voleuse.

Traversant sa modeste demeure pour aller ouvrir la porte, elle fit un rapide état des lieux. Poussiéreux...
Elle déverrouilla la porte et rattrapa in extremis son épée avant qu'un grand bruit n'ameute toute la rue.
Pendant deux heures intenses, elle aéra toutes les pièces et dépoussiéra du mieux qu'elle put.
Une fois fait, elle ressortit, l'épée au côté et partit en direction de chez ses amis.

La jeune femme avait travaillé d'arrache pied toute la journée au fond de son jardin, Màno flânant de ci de là sans plus d'attention au labeur de sa maîtresse.
Les reins douloureux, elle s'était enfin redressée pour admirer son oeuvre d'un oeil critique à la tombée du jour.

Un petit bâtiment, une écurie en model réduit, avait pris place dans l'ancienne petite dépendance qui monopolisait le fond du jardin, malgré son état de délabrement avancée. La jeune femme avait réparée la toiture et monté quelques cloisons après avoir tout déblayé.
Désormais et après un nettoyage complet, deux boxes de tailles respectables et tout le confort pour les équidés ainsi que toute la place pour ranger le matériel, la petite écurie était apte à l'usage.

La jeune femme regagna sa maison en s'étirant tant bien que mal, Màno sur ses talons.
Dès qu'elle se fut restaurée et rafraîchie, elle partit en direction de la taverne, Màno derrière elle car après sa longue absence, il ne la quittait plus.

Cultivateur/trice Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 01/07/2007

Il faisait chaud aujourd'hui à Amiens, beaucoup de personnes était en train de boire une bonne bière en taverne après avoir durement travaillé dans les champs. Mais ce n'était pas le cas de Zoggy, celui-ci était passé au marché faire quelques courses. Il était assez chargé : des œufs , de la farine, un peu de sel, du miel, quelques pommes ainsi qu'un peu de compote de cet excellent fruit. Avec tous ses ingrédients sous le bras... (ou dans un sac c'est plus pratique) il se dirigeait vers la maison de sa belle fiancée. Il était encore essoufflé du voyage jusqu'à sa maison malgré le petit repos qu'il s'était accordé après son travail aux champs lorsqu'il frappa chez elle.

Etait-elle là, ou elle aussi était en taverne ? Zoggy allait lui rendre visite à l'improviste et espérait la voir ainsi que pouvoir s'entraîner à son nouveau métier d'artisan.

Il attendait devant chez elle une réponse. Il avait déposé à ses pieds son sac contenant ses quelques affaires. Il avait ses quelques petites mèches en bataille, mais Zoggy avait tout de même pris le temps de nettoyer sa chemise ainsi que ses braies avant de venir chez Julatine

Màno aboya quand quelques coups se firent entendre à la porte.
La jeune femme rangea ses pinceaux et alla ouvrir.

Zoggy se tenait sur le sueil, légèrement essouflé et un sac remplis posé à ses pieds. Elle s'avança un grand sourire sur le visage et vint déposer un léger baiser sur les lèvres de son homme.
Se reculant un peu pour le laisser entrer, elle jeta un rapide coup d'oeil dans le sac qu'il soulevait, oeufs, farine, miel, pommes et encore d'autres choses qu'elle n'eut pas le temps de reconnaître.
Un mot traversa de suite son esprit : Tarte aux Pommes...

Avec un sourire lumineux ( ), Jula saisie la main libre de son homme et l'entraîna dans la pièce principal. Il déposa son chargement sur la table et la jeune femme vint passer ses bras autour de son cou.

-Tout ce que tu as apporté m'a l'air parfait pour faire une tarte, c'est une heureuse coïncidence n'est-ce pas ?

Elle lui sourit et joua avec les petites mèches de cheveux en bataille de son ange.

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Zoggy regardait Julatine jouer avec ses petites mèches. Il l'as prit par la taille pour l'approcher de lui et l'embrasser tendrement.

-Ah oui je n'avais même pas fait attention que j'avais de quoi faire une tarte dans mon petit sac! Bon ... je crois que tu va me mettre au boulot non ?

Zoggy la regarda avec un petit sourire en coin et lui donna un léger baiser avant de relâcher son étreinte. Il prit un œuf du beurre de la farine qu'il posa sur la table .

-Je peux m'installer là ?

Après que Julatine lui est répondu positivement il s'empressa de commencer à faire sa pâte brisée pendant qu'elle était retournée à ses occupations. Il répandit la farine sur la table et y glissa dedans quelques noix de beurre en y ajoutant un peu de sel. Il mélangea tout ça lentement jusqu'à ce que tout se confonde. Ensuite, il pris un oeuf , le cassa et joua avec les deux morceaux de coquilles pour faire s'en aller le blanc et ainsi ne garder que le jaune qu'il mit au dessus de la farine beurrée. Il y ajouta de l'eau petit à petit en mélangeant avec de plus en plus de farine jusqu'à obtenir une boule de pâte. Enfin il pris la boule de pâte et la malaxa pour avoir quelque chose d'homogène .

-Bon maintenant faut que je laisse reposer ça quelques dizaines de minutes ...

zoggy regardait sa Julatine avec envie. Il avait encore les mains toute farineuse et sa chemise avait de nouveau besoin d'être lavé, mais il ne se reteint pas pour autant d'aller chercher le goût de lèvres de sa douce.

Ils avaient passés une après-midi parfaite, enfarinée et douce.
Jula avait regardé son homme, désormais boulanger officiel, s'activer et l'avait aidé de temps en temps, quand la situation devenait trop critique.

Ils avaient mis à cuire la tarte et avaient ensuite surveillé attentivement la cuisson, s'assurant que la tarte dorait à la perfection.
Ils s'étaient installés, au coin du feu, elle dans ses bras et lui confortablement calé dans le canapé. Ils avaient parlé, et elle avait été triste d'apprendre qu'il partait pour Dieppe et elle n'avait pu accepter sa proposition de l'accompagner, malgré l'envie qui la taraudait.

Une fois la tarte cuite, ils l'avaient dégustée, sucrée et au bon goût de pomme.
La jeune femme avait plaisanté sur ses essais de fermentation de jus de pomme ratés et la journée s'était terminée trop vite.
Jula l'avait laissé partir, sachant pertinemment qu'elle n'aurait pu s'empêcher de retarder son départ.

Le lendemain, la jeune femme avait pris Màno avec elle et juchée sur Chardon, elle avait pris le chemin de la caserne, le temps de l'absence de son homme.

La jeune femme était arrivée le matin même, de retour de Dieppe, ayant rejoint son homme là bas. Son baluchon reposait près de la porte, encore intact car elle repartait le lendemain, bien trop tôt à son goût et aussi bien trop longtemps...

Assise au coin de l'âtre, à proximité des braises mourantes, elle caressait d'une main distraite la tête de son fidéle Màno, étendu à ses pieds.
Ses yeux quant à eux étaient tournés vers la fenêtre d'où apparaissait le ciel étoilé.
Elle se sentait triste, triste de quitter une place où elle s'était sentie bien, à son aise, triste de quitter les côtés de l'homme qu'elle aimait, triste de partir alors qu'elle était si sûre de son avenir.
"Allez idiote, peu de chose auront changé à ton retour, ce n'est pas définitif, ne dramatise pas tout voyons..."

Elle se leva, sortant momentannément Màno de son assoupissement et monta à la chambre, où elle s'allongea sur le grand lit, fixant le plafond jusqu'à ce que le sommeil la rattrappe.
"Demain est un autre jour, et ce ne sera pas le dernier..."

Julatine entra dans sa demeure, Màno lui faisant fête.
Elle revenait de taverne où elle avait passé une soirée magnifique.
Prenant son baluchon, elle s’assura d’avoir laissé la demeure bien rangée puis elle ferma la porte derrière elle et, Màno sur les talons, elle alla sceller Chardon.

Une fois tout son monde prêt, elle partit par Amiens, ayant une dernière escale à faire…

La jeune femme regardait les étoiles par la fenêtre. Elle était rentrée la veille et avait passé sa journée à se mettre au courant de tout.
Elle avait retrouvée avec plaisir la caserne et sa maison, se sentant enfin chez elle.
Seul élément pour ternir son bonheur d'être revenu, c'était au tour de son homme de visiter les nonnes.
Elle aurait volontiers pris d'assaut le couvent mais elle doutait qu'avec sa seule épée elle puisse forcer quoique ce soit.

Màno était assis à côté d'elle, fidèle au poste, comme toujours. Jula posa une main distraite sur sa tête.
Elle pensait à son homme, son frère et tout ses amis.
Son absence lui avait permis de se rendre compte à quel point elle serait perdue s'ils venaient à disparaître.

Soupirant, elle quitta sa fenêtre pour rejoindre sa chambre. Une grosse journée l'attendait et une nuit de sommeil était la meilleure chose à faire pour pouvoir assurer un minimum le lendemain.

La jeune femme rentra chez elle et se laissa tomber sur une chaise pour souffler un peu.
Presque aussitôt, Màno arriva et s'assit à côté d'elle, posant la tête sur le genou de sa maîtresse.
Julatine le caressa distraitement, perdue dans ses pensées et un léger sourire flottant sur ses lèvres.

Au bout de quelques minutes, elle se releva et mit à chauffer de l'eau pour un bain.
En attendant, elle se mit à admirer la robe confectionnée par sa Mareyne, elle était splendide à un point tel que la jeune femme craignait de la porter car elle risquerait forcément de l'abîmer.
Elle sourit en imaginant la tête que tous feraient s'ils la voyaient arriver à son propre mariage en uniforme de l'Ost.
Elle était certes dévouée à l'Artois, mais tout de même...

Une fois l'eau chauffée, Julatine se laissa glisser avec délices dans un bain parfumé.
Elle se délaissa longtemps dans l'eau, se détendant et récitant ses voeux plusieurs fois.

Erel avait fait un long voyage pour le mariage de sa soeur de coeur, Julatine. Et c'est épuisé que son cheval Pégase, le laissa devant la porte de chez elle.

Il n'avait croisé quasiment personne dans les rues amiénoises, certainement que chacun se préparait pour l'évènement du jour.
Des bagages étaient accrochés sur chacun des côtés de Pégase, il l'en débarasserai plus tard, et l'accrocha tout simplement à un poteau de la cloture du jardin de sa soeur en attendant, le laissant brouter de l'herbe un peu fraîche.

Il se présenta devant la porte de chez elle, le coeur battant, mantel sur le dos et coiffure défaite. Le jeune homme de 26 ans dans quelques jours stressé pour le mariage de sa soeur adorée, et espérait que tout se passerait bien.

Aussi, il prit son courage à deux mains en espérant qu'elle soit là, et frappa à sa porte...

La jeune femme était sortie de son bain et après s'être séchée soigneusement et avoir hésité quelques minutes, elle avait enfilé sa robe de mariée, perdant encore quelques précieuses minutes à regarder son reflet dans le miroir sans se reconnaître.
Avec quelques grimaces de doutes devant les diffèrentes coiffures possibles, elle avait finalement opté pour garder les cheveux lâchés.

A peine avait-elle achevé de se préparer qu'elle entendit frapper à la porte. Elle ouvrit sa porte pour tomber presque aussitôt dans les bras d'Erel. Elle était si heureuse de retrouver son frère de coeur après tout ce temps.

Erel ! Comment vas-tu ? Tu as fait bonne route ? Tout s'est bien passé ? Tu veux quelque chose ? Je m'apprêtais à partir mais on a bien 5 minutes encore....

Avec un temps de retard, elle se rendit compte du déluge de paroles qu'elle avait été capable de prononcer sans reprendre son souffle.
Erel quant à lui devait se demander à laquelle des questions répondre en premier...
Apercevant la monture de son frère, elle lui proposa posément de l'emener à la petite écurie, au fond du jardin.
Réalisant encore une fois en retard qu'elle n'était pas vraiment en tenue pour aller dans l'écurie, la jeune femme patienta calmement en attendant son retour.

Pas le temps de réagir que le voilà avec sa soeur dans les bras, et un déluge de parole dans la tête.

Erel ! Comment vas-tu ? Tu as fait bonne route ? Tout s'est bien passé ? Tu veux quelque chose ? Je m'apprêtais à partir mais on a bien 5 minutes encore....

Sans savoir pourquoi, Erel rit légèrement. Le stress et la joie combinée le render nerveux au possible, et tout s'extrapolait en lui.

-Je vais bien, je vais bien! C'est déjà bientôt l'heure du mariage! J'ai fait bonne route oui, puisque je suis entier, et tout s'est bien passé oui... je veux bien deux minutes pour me changer, mes affaires sont dans les sacoches de Pégase.

Il débita ses paroles en quelques secondes, puis ayant peur de mettre en retard sa soeur pour la cérémonie, il courut jusqu'à Pégase, le mit dans la petite écurie tout en prenant ses affaires, rentra en courant à nouveau chez Jula dans la salle de bain, et tout en se changeant, lui posa des questions.

-Et toi? Tu vas bien? Pas trop stressée? J'espère que tout est bien préparé.. Rhoo je devrais arrêter je vais te stresser autant que moi...

Le Dénéré sortit ensuite de la salle de bain, avec des souliers en cuir neuf, ainsi qu'un pantalon de soie noir, une chemise blanche tout spécialement neuve également faite pour l'occasion légèrement entre-ouverte, ainsi qu'une petite veste qui allait avec le tout. Il avait "emprunté" le tailleur de son ami et demi-neveu Mathieu, qui était son plus proche ami également, pour l'occasion.
Eeeettt le plus important, Erel était à peu près coiffé!

-Allez c'est bon, je suis prêt! Dit-il, tout heureux de l'évènement iminent.

Jula sourit à son frère.
Il était si beau et ça faisait si longtemps quelle ne l'avait pas vu. Elle se rendit enfin compte à quel point il avait changé mais elle ne s'en attrista pas, il semblait si heureux.

-Allez c'est bon, je suis prêt!

Elle sourit plus largement et passa son bras sus le sien.

Et bien allons-y !

Ils partirent dans Amiens en se racontant les derniers évènements depuis leur séparation.

D'un revers de manche, la jeune femme s'essuya le front.
Un grand ménage de printemps avait eu lieux dans la maison et elle était désormais fin prête pour accueillir la vie de jeunes mariés.
Màno bondissait d'un côté à un autre en jappant, conscient du bonheur de sa maîtresse.

Julatine s'assit sur une chaise et attendit patiemment le début d'après midi.

Cultivateur/trice Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 01/07/2007

Il était enfin arriver devant la maison de Julatine. La surcharge d'affaire qu'il transportais et le boulot effectuer chez Lokos l'avait assez fatigué pour qu'il trouve le trajet de chez lui à chez sa bien-aimée long. Il avait sous le bras ce qui lui était nécessaire pour cultiver son champ de maïs ainsi que quelques sac de farine pour son pain. C'était le premier voyage qu'il effectuait et sans doute pas le dernier. Il lui restait tout son attirail de boulanger ainsi que des vêtements a déménager.Il ne lui aurait malheureusement jamais venu à l'esprit d'emprunter ou de louer une charrette pour tout emmener d'un coup.

Zoggy s'arrêta devant la porte d'entrer et tenta de se dégager une main pour frapper à la porte mais dans son extrême maladresse, avant même qu'il est pu frapper, il se douta que Jula avait été alerter de sa présence avec le brouhaha qu'avait fait ses affaires en tombant sur le sol. Il frappa tout de même à la porte en attendant poliment que la maîtresse de maison vienne lui ouvrir.

La jeune femme qui s'était installée pour entretenir son épée et son arc pour patienter, se leva prestement en entendant un fracas retentissant provenant de sa porte d'entrée.
Màno sur ses talons, elle ouvrit la porte et un grand sourire vint éclairer son visage devant Zoggy. Sourire qui s'élargit pour se transformer en franc éclat de rire devant les affaires tombées pêle-mêle sur le sol.

Un coup de main peut-être ?

La mine dépitée que Zog lui retourna valait toutes les réponses du monde.
Se baissant, elle ramassa les sacs de farine, laissant le soin à son époux de s'occuper du reste.

Viens, nous allons tout installer dans le cellier.

Ils entrèrent dans la demeure et Julatine le guida jusqu’à la petite réserve située à côté de la pièce qui lui servait de boucherie. De l’autre côté se trouvait une pièce de taille respectable qui lui avait jusqu’à présent servi de débarras mais qu’elle avait vidé en prévision du fournil de son boulanger de mari.
Lui souriant, elle se tourna vers lui.

Si ça te convient tu pourras t’installer ici pour ta fournée du matin. Reste juste à percer le mur et à mettre un conduit pour évacuer la fumée, sauf si tu comptes te lancer dans la pâtisserie cuite à l’étouffer…
Il te reste beaucoup d’autres choses que nous devons aller chercher ?

Cultivateur/trice Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 01/07/2007

Lorsqu'elle ouvrit la porte , Zoggy laissa apparaître un léger sourire qui rosit légèrement après qu'elle lui ai demandé de l'aide. Il ramassa quelques une de ses affaires pendant que Julatine s'occupait de sa farine. Un timide "merci" lui échappa de la bouche lorsque tout deux furent à nouveau redressé.

-Viens, nous allons tout installer dans le cellier.

-je te suit...

Après être entrer dans la pièce qui allait lui servir de boulangerie, Zoggy se déchargea de ses affaires d'une façon peu ordonnée.

-Si ça te convient tu pourras t’installer ici pour ta fournée du matin. Reste juste à percer le mur et à mettre un conduit pour évacuer la fumée, sauf si tu comptes te lancer dans la pâtisserie cuite à l’étouffer…
Il te reste beaucoup d’autres choses que nous devons aller chercher ?

-Pour ce qui est du fournil je le ferait prochainement si les traveaux ne te derange pas... Lokos a besoin de pain et ça m'ennuirai de ne pas pouvoir le fournir aussi vite que possible. Sinon il ne reste rien que nous devons aller chercher... juste quelques bricoles que je vais rammener tout de suite. Reste ici je reviens vite.

Zoggy embrassa du bout des lèvres son épouse en lui adressant un leger sourire avant de partir. Il caressa la tête de Màno avant de prendre la porte.

Quelques dizaines de minutes s'écoulèrent avant que le jeune soldat de l'Ost ne revienne équipé de quelques vêtements , de son épée de ses outils de boulanger, un peu de bois ainsi que de son bouclier qui lui servait de plateau.

-Voilà mon Amour je crois que c'est tout, je vais laisser les meubles là-bas, ça fera un cadeaux d'acceuil pour le nouvel occupant de la maison...

Puis Zoggy se tappa la tête avec sa main en repensant à quelque chose.

-Euh je reviens Julatine, j'ai oublié quelque chose.

Zoggy reparti en direction de chez lui au pas de course pour ramener en vitesse le cadeau de Lokos qui ne lui servait qu'en de rare occasion... son espèce de grosse pipe ou Narguilé comme il l'appelait.

Après avoir tout entreposé dans le cellier, Zoggy souriait en pensant que son travail pour la journée était fini.

-Je rangerai tout ça un peu mieux demain ... En revanche si tu pouvais m'indiquer un endroit ou mettre mes vêtements ... c'est pas que ton cellier soit sale hein ... c'est juste que mes affaires, elles le sont et que ça risquerait d'abîmer encore plus mes vêtements et puis se sera toujours ça de ranger de plus et puis ... euh...

Zoggy s'arrêta net en se demandant soudainement pourquoi il se justifiait... Après tout c'était Julatine qui lui avait proposé d'emménager, cela ne la gênait donc pas qu'il soit là ... Il était marié depuis maintenant un peu plus d'une semaine et le jeune homme trouvait toujours le moyen de montrer autant de timidité à son épouse... Pour se rattraper il la regarda avec un leger sourire et repris la parole:

-Euh... Ou est ce que je pourrait mettre ça Jula? dit il en tenant ces vêtements

Julatine observait Zoggy qui inconsciemment dansait presque d'un pied sur l'autre. Elle le sentait nerveux et ses propos le prouvaient par eux-mêmes...

-Je rangerai tout ça un peu mieux demain ... En revanche si tu pouvais m'indiquer un endroit ou mettre mes vêtements ... c'est pas que ton cellier soit sale hein ... c'est juste que mes affaires, elles le sont et que ça risquerait d'abîmer encore plus mes vêtements et puis se sera toujours ça de ranger de plus et puis ... euh...

La jeune femme retint un éclat de rire qui n'aurait pas manqué de finir d'embarrasser Zog.

-Euh... Ou est ce que je pourrait mettre ça Jula?

Devant l'effort qu'il venait de faire pour chasser son embarras, Julatine s'approcha et enlaça sa taille de ses bras avant de l'embrasser tendrement.
Se détachant de lui avec un sourire, elle désigna du menton l'étage.

Il y a dans la chambre une armoire assez grande pour contenir une armée... Ca devrait faire l'affaire pour tes vêtements...

Le délestant de la moitié de ses affaires, elle le devança dans les escaliers et déposa les vêtements sur le lit, dans la chambre, avant d'ouvrir l'armoire.

Ca te conviendra ou ta garde-robe a besoin de plus d'espace ?

Elle lui adressa un air taquin, n'ayant aucun remords de le chahuter malgré son embarras.

Pour ton épée, ton bouclier et tout le reste, tu n'auras qu'à les ranger avec les miens en bas, près de la cheminée.
Si tu veux ramener černá noc, il y a une petite écurie avec deux boxes au fond du jardin, mon Chardon s'y trouve déjà...

S'asseyant sur le lit, elle lui laissa le temps de s'installer tranquillement.

Cultivateur/trice Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 01/07/2007

Sans dire un mot, Zoggy suivit Julatine dans les escaliers. Il vit l'armoire dont elle parlait...

Ca te conviendra ou ta garde-robe a besoin de plus d'espace ?

-Non j'imagine que ça devrait être bon ...

Le marié rangea ses affaires les unes après les autres en prenant soin de bien les plier et de récupérer discrètement pour les glisser dans sa poche les quelques herbes qui pouvaient rester dessus à cause de ses nombreuses siestes dans l'herbe.

Zoggy regarda ensuite Julatine assise sur le lit le sourire aux lèvres

-Voilà je crois que j'ai fini

Il s'approcha d'elle puis l'embrassa longuement tout en la faisant s'allonger sur le lit.

-Je t'aime mon Amour.

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