Le port d'attache de Lison et Alric

La fournée du jour refroduissait doucement, dans un coin du fournil. Alric s'était assis, pour prendre quelque repos.

Dans un coin, Calypso remarqua tout d'un coup ce changement d'activité et le regarda, d'un air qui disait : "tu es à moi, maintenant".
D'une démarche un peu gauche, le chaton se dirigea vers lui ; arrivé à ses pieds, il prit son élan. Mais elle avait préjugé de ses forces et retomba sans avoir pu atteindre ses genoux.

En souriant, Alric la prit dans ses bras et la déposa sur ses genoux. Elle commenca à les attendrir de ses griffes et s'y lova.
Quelques instants après, les yeux clos, elle ronronnait doucement...

Comme il rentrait dans son fournil, Calypso se jeta sur les pieds d'Alric. C'était son jeu. Mais elle y mettait un empressement nouveau, inhabituel.

Alric en compris vite la raison...
Devant le fournil, le cadavre d'une musaraigne gisait, sans vie.

La bestiole n'était pas bien grosse, bien sûr, mais Calypse était, après tout, bien jeune.
De ses grands yeux, elle regardait Alric.

Il se pencha et caressa doucement la tête du félin.

Tu as fait du bon travail Calypso. Merci beaucoup.

Comme si elle avait compris, comme si elle attendait ce remerciement, Calypso roula sur le dos.

Alric profitait au jardin de la fraicheur qui naissait avec la fin de la journée. Calypso était sur ses genoux ; de temps en temps, elle relevait les yeux vers lui et, visiblement satisfaite de le voir là, se rendormait.

Alric regardait la maison d'à-côté. Elle resterait désormais vide, au moins pendant un long moment. Son amie Lilly partait...

Alric prenait quelque repos, sur le plancher des vaches, après une longue journée passé juché sur son échelle. Il s'était adossé au mur de la maison, et Calypso s'était installée sur ses genoux.

Alric la regardait ; il pensa : "Pourquoi as-tu choisi ma maison pour t'y réfugier ?".
Sitôt l'eut-il formulé que, comme si elle avait entendu, et compris, Calypso releva la tête, son regard félin planté dans les yeux d'Alric. Et ce regard semblait dire :

Parce que tu as besoin de moi au moins autant que j'ai besoin de toi. Et je sais que nous serons toujours là l'un pour l'autre.

Calypso reposa sa tête entre ses pattes et se rendormit, de ce sommeil particulier des félins.

Alric sentit une larme couler sur sa joue.

Julatine arriva devant la maison de son ami.
Elle voulait lui rendre visite pour lui raconter un peu son voyage et pour qu'il lui présente sa nouvelle amie dont il avait tant parler en taverne hier soir.
La jeune femme avait hâte de croiser le félin. Depuis sa plus tendre enfance, Julatine avait toujours aimé les chats "bien que ce ne soit pas toujours réciproque" pensa t-elle en regardant la fine cicatrice qui parcourait son avant bras...

Elle frappa à la porte, se demandant si elle n'était pas venu un peu tôt et si son ami serait là.

Alric terminait de ranger son fournil quand il entendit frapper à la porte.

Il s'essuyat vivement les mains et alla ouvrir.

- Bonjour Julatine. Entre donc, je vais te présenter Calypso.

Alric la précéda jusque dans le fournil ; Calypso, comme à son habitude, était assoupie dans la tiédeur qui s'échappait du four où le feu s'éteignait doucement. Doucement, il prit le félin dans ses bras.

A ce contact, elle ouvrit les yeux.

- Julatine, je te présente Calypso. Calypso, je te présente mon amie Julatine.

Julatine regarda attentivement la petite boule de poil aux yeux d'ambre.
Elle était jeune mais avait déjà un regard intelligent. Le félin jaugea la jeune femme du regard avant de s'en désintéresser totalement.

Julatine raconta son voyage à son ami. Ils parlèrent tranquillement au coin du four pendant un bon bout de temps.

La journée étant bien avancée, la jeune femme prit congé non s'en avoir une dernière fois regardé le félin calmement assoupit sur les genoux d'Alric.

J'espère que nous nous verrons en taverne un de ces jours.

Elle fit la bise à son ami et collègue et s'en alla par les rues d'Amiens, il lui restait quelques tâches à accomplir.

Lilly qui était toujours à Cambrai envoya une missive à son ami.

Citation :: Coucou mon Alric
Juste pour te donner des nouvelles et te dire que je vais bien
Je serais bientôt de retour à Amiens, j'espère te voir
Prend soin de toi et de Calypso
Fais un bisous pour moi aux autres
A bientôt
Lilly

Après avoir fait le tour de sa maison pour voir si tout était bien fermé, Lilly se dirigea vers la maison d'Alric. Elle posa le paquet à la porte avec un petit mot.

Citation :: Coucou mon Alric
Je repars pour Bert. C'est dommage, on a pas pu se voir.
Je reviens très vite
Tu me manques. Je t'apporte une surprise.
Merci d'être toujours là pour moi
Bisous
Lilly

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Lilly regarda une dernière fois sa maison et prit la route pour Bert.

Rentrant chez lui, Alric découvrit un joli petit paquet déposé devant la porte, ainsi qu'un petit mot.

Dans l'intimité de sa cuisine, il ouvrit le paquet et découvrit de merveilleuses friandises. Puis il déplia le message.
A sa lecture, il sourit et pensa :

De rien Lilly. Sois bien prudente et prends bien soin de toi.

Il ne put résister et entreprit la dégustation d'une des jolies choses couchées, bien rangées, dans le paquet. Cela fondait dans la bouche. C'était délicieux.

Merci beaucoup Lilly pensa Alric.

Alric sortit les dernières miches de pain du four et les mis à refroidir.

Par terre, Calypso regardait le pain fumant avec un air gourmand.

Désolé ma petite Calypso, mais ce pain n'est pas pour toi.

Alric déposa quelques morceaux de viande, coupés fin, dans une assiette, et un peu de lait dans une écuelle.

Ceci te conviendra mieux.

L'animal se jeta sur son repas avec un regard de reconnaissance et de connivence.

Bon appétît Calypso. Je vais faire un tour à mon bureau. A tout à l'heure.

Laissant Calypso à son repas, Alric sortit.

Alric découvrit l'invitation en sortant de son fournil. Il jeta un regard vers le ciel ; la lumière baissait, signe que l'heure était déjà bien avancée.

Prestement, il rentra pour se rafraîchir et revêtir une tenue plus appropriée à la circonstance.

Alric rentrait tard, passablement fatigué de sa journée passée juché sur son échelle.

Quand il poussa la porte, Calypso sauta sur son épaule. Sans doute était-elle couchée sur une poutre, à l'attendre. Il y avait dans son geste autant d'empressement qu'en met une femme en retrouvant son époux après de long mois d'abscence ; enfin, il l'imaginait seulement...
Alric prit l'animal, qui avait bien grandi, dans ses bras. Elle le regardait et semblait sourire.

Je suis désolé de rentrer si tard Calypso. Allez, viens...

Dans la cuisine, Alric versa à sa compagne une grande écuelle de lait...

Naru envoya Rumli chez son ami. Rumli avait à la patte un message.

Citation :: Cher Alric,

Je viens prendre de tes nouvelles, pour moi tout va bien, Titi est parti dans sa famille pour un petit moment, donc je me retrouve seule dans notre grande maison. Viens me voir quand tu veux, je t'attend les bras ouverts.Moi, dès que je peux, je viens vous voir.

GROS BISOUS.

Naru

*Un valet de Lison, arriva frappa à la porte de Messire Alric*

Bonjour je suis le valet de Dame Lisonlune de Penthièvre, elle ma chargé de vous remettre cette médaille signe de votre bapteme

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Au revoir messire

Le valet de Lison reparti, Alric resta quelques minutes à contempler le bijou. Puis, il le passa à son cou.

A ses côtés, Calypso le regardait, d'un air intrigué...
Alric se baissa, lui sourit et lui caressa doucement la tête, entre les deux oreilles. Elle se mit aussitôt à ronronner et à frotter son cou sur sa jambe.

Il savait bien qu'elle marquait ainsi qu'il lui appartenait, en quelque sorte. A tout le moins, qu'il faisait partie de son univers.

La nuit était douce, en ses débuts. Alric en profitait dans son jardin. Néanmoins, il se sentait seul...

Sans qu'il l'eut entendue, Calypso sauta sur ses genoux. Peut-être pour lui faire oublier ce sentiment, pour lui dire qu'elle était là, elle, qu'elle serait toujours là.

Moi aussi, je serai toujours là pour toi Calypso. Mais parfois, tu sais, c'est un peu difficile. Surtout le soir.

Comme souvent, il avait l'étrange impression qu'elle comprenait.

Comme à son habitude, Alric était au jardin, Calypso à ses pieds. Autant de présence, de la part d'un félin, ne laissait pas de l'étonner ; mais il ne le regrettait en rien.

Dans la rue, un couple passa, se promenant le long de la Somme...
Alric se dit qu'il aimerait bien, rien qu'une fois, encore une fois, se promener au bras d'une femme, le long d'une rue.

Comme si elle avait lu dans ses pensées et était piquée de jalousie, Calypso choisit ce moment pour relever la tête et planter son regard dans le sien.

Tu veux te promener, Calypso ?

Elle pencha la tête de côté, l'air de dire : quelle question bête...

Alric se mit à genoux, et l'animal grimpa sur ses épaules.

Puis il quitta le jardin pour aller marcher dans les rues...

Alric revenait de la place du Don, la tête basse, les pensées sombres. Ce qu'il y avait appris l'avait anéanti.

La si gentille Lison, victime d'une si terrible épreuve...

Rentré chez lui, il monta directement à l'étage, pour préparer la chambre d'amis. Il ne fallait pas qu'elle reste seule en ce moment. Et ce soir, elle dormirait ici.

Ceci fait, il ressortit, caressant au passage la tête de Calypso, qui devait se demander d'où lui venait cet air si sombre.

Alric rentrat. Il avait la promesse de Lison qu'elle ne tenterait pas de folie. Et il avait toute confiance en sa parole. Mais il savait fort bien ce qu'elle ressentait en ce moment...

Le feu mouronnait dans la cheminée. Alric y jeta quelques bûches et souffla sur les braises.
Les flammes bondirent dans l'âtre.

Alric s'assit et Calypso bondit sur ses genoux.

En regardant les flammes danser, Alric caressait distraitement la tête du félin, tout en attendant l'arrivée de Lison.

*Lison en rentrant de sa promenade pres de la somme alla directement chez Alric, les yeux bien rouge elle avait deversé toutes les larmes qu'elle pouvait, un homme si genereux si gentil comment pouvait il disparaitre?
Elle l'aimait tellement.*

*Lison voulait frappe a la porte mais alric lui avait dit de rentrer, elle espera ne pas faire peur a Calypso*

Alric tu es la?

Alric entendit la porte tourner sur ses gonds et se sentit totalement rassuré.

Entre, Lison. Je suis là.

Alric, en se levant, fit monter Calypso sur son épaule et embrassa son amie.

J'ai fait du feu pour que tu n'aies pas froid. Ta chambre est là-haut.

*Lison entra doucement avait du mal a cacher sa tristesse*

Merci Alric, pour cet accueil

*Puis Lison se mit a pleurer dans les bras de son ami*

Je suis si triste si tu savais merci de me laisser venir chez toi ce soir

Voyant son amie pleurer, Alric ne put retenir une larme.

Tu es toujours la bienvenue ici, Lison. Considère toi comme chez toi.

Calypso, qui semblait vraiment tout comprendre, toujours juchée sur l'épaule d'Alric, frottait sa tête contre la joue de Lison.