Le port d'attache de Lison et Alric

Alric se réveilla de fort bonne heure, un sourire aux lèvres.

Lilly dormait, la tête posée sur son épaule, une main posée sur sa poitrine. Il sentait son souffle frais dans son cou, et une mèche de cheveux lui chatouillait le menton.

Le jour n'allait pas tarder à se lever, et il lui fallait malheureusement faire de même.

Avec d'infinie précautions, Alric réussit à sortir du lit sans réveiller sa Lilly...
En posant pied à terre, une douleur dans le dos lui rappela qu'il devait apprendre à danser.

Il resta encore quelques instants à contempler Lilly qui dormait et sortit.

Lilly se réveilla enfin. Elle avait passé une très très bonne nuit dans les bras d'Alric. Il lui manquait déjà et avait hate d'être à ce soir.
Elle se leva et se prépara.

Avant de partir, elle lui laissa un mot

Citation :: Mon coeur,
Merci encore pour ce beau bouquet et pour cette si belle nuit passée dans tes bras.
Ce soir, viens me rejoindre chez moi.
Bisous
Ta Lilly qui t'aime

Puis, elle partit travailler.

Lilly et Alric s'était retrouvé place du Don.
Après y être restés un moment en tête à tête, ils décidèrent de rentrer à la maison pour finir leur soirée sous les draps.

Alric se réveilla un peu endolori. Les événements de la nuit avaient réveillé une ancienne douleur...
Son premier acte fut de regarder Lilly, qui dormait toujours. Et il se dit qu'il avait de la chance d'être, chaque jour, le premier réveillé, pour pouvoir la contempler pendant son sommeil.
Elle avait un si joli sourire...

C'était toujours un déchirement de devoir interrompre cet instant privilégié. Il le fallait cependant.

Sans bruit, Alric se leva et sortit, pensant très fort (peut-être qu'elle entendrait...) : "Je t'aime, Lilly".

Lilly se réveilla à son tour, un sourire se dessinait sur ses lèvres. Elle se retourna et là vit qu'Alric était déjà partit. Pourtant, elle aurait juré l'avoir entendu lui murmurer je t'aime.

Elle se leva et se prépara pour aller travailler comme d'habitude.

Lilly rentra de la taverne, où elle avait passé la soirée avec ses amis.
Alric était déjà endormi. Elle se glissa sous les draps, se ressera contre lui et se mit à l'embrasser en lui murmurant à l'oreille je t'aime.

Puis elle finit par s'endormir dans ses bras.

Lilly se réveilla et Alric était déjà partit. il n'avait pas fait de bruit pour pouvoir la laisser dormir.
Après la soirée d'hier, elle aurait bien passé la matiné au lit. Mais c'était impossible, il fallait qu'elle nourrisse ses bêtes et qu'elle aille travailler.

Elle se prépara donc et partit.

Après avoir quitté leurs amis à la taverne, Alric et Lilly rentrèrent à la maison.
Ils se dirigèrent tout droit vers la chambre et se glissèrent sous les draps.

Une nouvelle nuit merveilleuse s'achevait, avec le lever du soleil.

En contemplant le doux visage de Lilly, Alric se dit de nouveau qu'il ne demandait pas d'autre bonheur que celui-ci.
La fortune, la gloire... rien ne valait le bonheur d'être aux côtés de Lilly et de se réveiller à ses côtés.

Dans les jours à venir, il faudrait réfléchir sérieusement à l'organisation de leur mariage. Avec l'arrivée de Mgr Jackmor à Amiens, ce rêve allait enfin se concrétiser.

Alric se pencha à l'oreille de Lilly et lui murmura : "Je t'aime Lilly" ; il crut voir son sourire s'élargir encore...
Puis, avec précautions, il se leva.

Lilly se réveilla. Avant de partir, elle avait entendu les mots qu'Alric lui avait mumuré. Puis elle se remémora les épisodes de la veille. Elle aussi aimait Alric. Il était si gentil, si tendre avec elle.
Elle avait qu'une hâte c'est de se marier avec lui.

Elle se prépara pour aller travailler et lui laissa un mot

Citation :: Mon coeur
Je t'aime moi aussi. Passe une bonne journée. Si tu viens pas à la taverne, on se retrouve chez moi.
Bisous

Ta Lilly

Alric rentrait seul, mais serein. Lilly était restée avec leurs amis, dans la taverne voisine. Il n'y avait rien à craindre. Il savait que tous la protégeraient en cas de besoin.

C'est pour cela qu'il avait pu partir l'esprit tranquille.

S'il avait pu, sur le long chemin qui l'avait mené jusque dans cette ville, rencontrer des gens aussi gentils qu'ici...
Et puis non !!! Il ne fallait rien regretter.
S'il avait rencontré de tels gens, il ne serait sûrement pas venu jusqu'ici, et n'aurait pas rencontré Lilly.

Alric rentrat dans sa maison, se dévêtit et s'étendit sur le lit. Si jamais il s'endormait avant son retour, Lilly lui avait promis de le réveiller. Et elle tenait toujours ses promesses.

Il était tout de même impatient qu'elle rentre...

Lilly arriva de la taverne. Elle rentra tout doucement pour pas faire de bruit.

Alric dormait déjà. Elle se déshabilla, se glissa sous les draps à côté de lui.
Elle commença à l'embrasser tout doucement jusqu'à ce qu'il se réveille.

Alric ouvrit un oeil puis l'autre et vit Lilly penché au dessus de lui. Il la prit dans ses bras, lui rendit son baiser. Et ils continuèrent leur nuit sous les draps à faire des calins.

Après cete folle nuit d'amour, Lilly se réveilla, un sourire se dessinait sur ses lèvres. Elle avait tenue sa promesse et avait réveiller Alric en plein milieu de la nuit.
Elle se leva, puis alla se prépara pour partir travailler.

En sortant de chez Lilly, Alric décida d'ouvrir les volets de sa maison, qui étaient clos depuis plusieurs jours.

Fermant la dernière fenêtre, il aperçu Lilly qui sortait de chez elle.
Il allait l'appeler...
mais se retint.

De sombres pensées envahissaient son esprit. Décidement, il n'aimait pas cette expression si triste qu'il avait vue sur son visage, aussi triste que quand Titi avait quitté Amiens...

Mais lui, au moins, était revenu.

Alric redescendit et sortit dans le jardin. Il s'allongea sur l'herbe et se mit à contempler le ciel.
Peut-être le vent, qui là-haut poussait les nuages, chasserait-il aussi toutes ces pensées.

Alric rentrait seul, et il le serait désormais.

Plus personne, dans la nuit, ne viendrait le rejoindre et se serrer contre lui.
Le vent n'avait pas dispersé les nuages. Et l'orage avait éclaté.
Il regrettait d'avoir, un soir, poussé la porte de cette taverne où il l'avait rencontrée.

Il n'avait pas non plus le courage de se coucher dans ce lit plein de souvenirs ; il s'allongea sur l'herbe. Il entendait la Somme, qui coulait, si proche.
Peut-être était-ce la solution. Elle le ramènerait vers la mer, vers la mer dont il n'aurait peut-être pas dû sortir.

Si, tant d'années plus tôt, elle l'avait englouti, que de peines lui aurait-elle épargné.

En se réveillant, Alric cru sortir d'un mauvais rêve. Mais la dure et triste réalité se rappela bien vite à lui ; Lilly n'était plus là, il avait bien dormi, seul, dans son jardin. Seul...

Seul, encore seul, aussi seul que quand il était arrivé à Amiens, aussi seul qu'il en repartirait...

Alric avait travaillé toute la journée chez Hilar. Ce dérivatif était le bienvenu...

Une lueur qu'il ne connaissait que trop s'était allumée dans son esprit. Il l'attendait, l'espérait même, mais aurait tant donné pour qu'elle n'eut pas à paraître...

Cette lueur l'avait déjà sauvé, par le passé, en lui interdisant de sombrer dans la tourmente, en lui donnant la force de s'aggriper à cette planche qui flottait encore...

Passant devant la maison de Lilly, Alric détourna les yeux. Il était encore trop tôt. La blessure guérirait, mais il savait que la cicatrice resterait sensible.

Il s'engouffra dans sa maison et se jeta à corps perdu dans le ménage et le rangement, toutes choses qu'il avait négligées depuis son installation, tant il avait été occupé par d'autres.

Quand il eut terminé, il remarqua la lettre, sur le sol, qu'il n'avait pas encore vue tant son entrée avait été vive. Cdingue lui avait écrit quelques mots.
Sa lecture terminée, il écrasa d'un revers de la main la larme qui roulait sur sa joue.

"Oui Cdingue, oui mes amis, je resterai, pour vous" murmura-t'il.

Inhel etait allée en taverne ou elle discuta longuement avec alric, et elle le consola.

Mais comme ils avaient bien bu tout les deux inhel proposa à alric de le ramener chez lui.

Voila on est arrivé alric maintenant tu vas pouvoir aller dormir.Ca va aller pour te coucher?

Oui Oui merci inhel ca va aller, bonne nuit et merci pour tout.

De rien alric ca etait un plaisir, bonne nuit a toi aussi et a demain.

Inhel fit signe de la main a alric et elle le regarda rentrer chez lui.

Alric se réveilla avec la désagréable impression qu'un forgeron avait posé sa tête sur une enclume et s'employait avec application et régularité à frapper dessus.
Son tortionnaire poussait même le sadisme jusqu'à lui tenailler le coeur.

Péniblement, Alric tenta de rassembler ses souvenirs de la veille.

Il était allé chez Luis, il avait rencontré Sveinbjorn, beaucoup discuté avec Inhel. Beaucoup bu aussi.
Et Inhel l'avait raccompagné chez lui.

Malheureusement, une soif inextinguible l'avait obligé à se lever dans la nuit. Pendant qu'il vidait son verre, en regardant machinalement par la fenêtre, il avait vu Lilly rentrer chez elle.
Et elle n'était pas seule.

Il s'était jeté sur son lit en pleurant.

Alric revenait de sa journée de travail chez Barduk. Un bon travail, confortablement rémunéré.
C'était quelque chose de nouveau pour lui, cette idée, cette envie de l'ascension sociale...

Avant de s'engager dans la rue Motte, il s'assura qu'il ne risquait pas de croiser Lilly. Il en faudrait, du temps...

Il fit le tour de sa maison, pour constater amèrement que le jardin avait, lui aussi, bien besoin de soins.
Tournant le coin du mur, il vit qu'un bouquet était encore accroché à l'un de ses volets, un de ces jolis bouquets dont il avait décoré la façade pour lui faire une surprise...

Alric décrocha le bouquet, dont les fleurs avaient séchées mais exhalaient encore leur doux parfum. Par chance, sa propriété donnait également sur la rue d'Engoulevent, le long de laquelle coulait la Somme.
Il jeta le bouquet dans le courant et le regarda quelques instants s'éloigner.

Si seulement cela était aussi facile de chasser sa peine...

En sortant de chez Luis, Alric avait déambulé longtemps dans les rues d'Amiens.

Il avait bien discuté avec Julatine, de tout à fait autre chose que des sentiments. L'espace d'un moment, il avait pu un peu oublier sa peine.

Avant qu'elle ne ressurgisse tout à fait, il bu un grand verre d'eau et s'étendit sur son lit.
Avec le sommeil viendrait la paix, au moins le temps d'une nuit...

Lorsqu'Alric se réveilla,, tous les événements de la veille refirent surface.

La longue discussion qu'il avait eu avec Julatine, et les bières qu'il avait bues les avaient estompés. Mais ils revenaient maintenant dans toute leur clarté.

En passant place du Don, il avait aperçu Lilly, et s'était enfui.

Elle avait encore - elle aurait toujours - sa place dans son coeur.

Julatine passait voir son ami après la bonne soirée qu'ils avaient eu et la discussion "économique" de la veille. Elle voulait juste savoir si tout allait bien. Elle avait décidé de ne pas venir les mains vides. Altair lui manquait et elle avait envie d'un peu de compagnie. Elle avait préparé le matin même une tarte au pommes du verger.
Arrivée à la porte elle frappa et attendit.

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En s'engageant dans la rue Motte, Alric aperçu Julatine qui attendait devant sa maison.

Il s'avança vers elle, la salua :

"Bonjour Julatine. J'espère que tu n'attends pas depuis trop longtemps ? Je m'étais absenté."

Ne t'inquiète je venais tout juste d'arriver. Je me suis dit qu'un bonne tarte ne serait peut être pas de trop

Alric l'invita à entrer et elle le suivit.

J'espère que je te dérange pas, je voulais juste paufiné notre tactique