41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo)

C’est avec une immense joie que Neo partageait maison et fous rires avec San.
Elle était allée à sa rencontre, à Bertincourt, quelques jours plus tôt,
et depuis ce temps, elles étaient inséparables…
Deux pies qui n’arrêtaient que pour manger ou dormir un peu.
La maisonnette retentissait de leurs rires joyeux,
ou gardait précieusement en ses murs les conversations plus sérieuses…
Encore quelques jours ensemble !
Elles en profiteraient au maximum…

lol!

Absolument pas, ma Belle… Et même si tu faisais…
L’heure est aux confidences et à l’amusement…
Alors, jouissons un peu d’la vie… sans trop penser aux soucis !!

[b]
que de folie ces derniers jours non? mais c'est avec tristesse que je vais te quitter, mais promis je reviens, et peut etre plus tot que prévu, avec mes gaffes, car je les prends avec moi.

Ma belle, je souhaite te faire un petit cadeau personnel de mon cru alors voici

Pour toi mon amie

Tu pourras si tu veux, tout les soirs en levant les yeux au ciel, trouver une étoile.
Cette étoile banale pour les autres, sera pour toi la plus belle.
Tu pourras lui parler, car cette étoile c'est moi.
Je serai toujours prèt de toi, quoiqu'il m'arrive
En attendant mon retour, consulte là, elle te vera et t'écoutera.
Cette étoile c'est moi, ne m'oublie pas.

SAN

Le séjour de San prendrait bientôt fin…
Neo se retrouverait à nouveau seule, mais cet intermède festif lui avait fait du bien.
Sa p’tite étoile pétillante lui avait réchauffé le cœur.
Une dernière soirée, un dernier repas bien arrosé,
quelques conseils prodigués… et San reprit la route de Fécamp.

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 8 New_yo12

Ma belle, inutile de prendre cet air chagrin.
Dans peu de temps, je te rejoindrai…
Dans peu de temps, nous repartirons.
Dieu sait ce que le ciel nous réserve.
Sûrement du mieux et du meilleur !!!

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 8 Lune2910

La lune était voilée, ce soir là…
Neo n’aperçut donc pas sa petite étoile…
Mais inutile de la voir…
Elle savait bien qu’elle brillait pour elle.

Après bien des mois d'absence, Torok revenait à Amiens pour faire une rencontre intense et inattendue avec Neo.
Son esprit était rempli de ces conversations, ses yeux de son image.
Par curioisité il était venu voir ou elle habitait.
Il frappa à la porte, le coeur battant...

Lysis, qui avait fini d'aménager dans sa nouvelle maison, voulait inviter Néo a passé chez elle.
Mais en s'approchant de la maison de celle-ci, elle remarqua qu'elle avait de la visite.
Pour ne pas déranger elle laissa devant la porte un petit mot plié.

Spoiler:

Elle lui avait ouvert… bien entendu…

Toutes ces heures à discuter, échanger, se confier, se découvrir, s’apprécier… s’apprivoiser…

Ce matin, au réveil, quelque chose a changé.
Rien ne sera plus jamais pareil.
Le fond de l’air est frais mais déjà, de doux rayons réchauffent l’atmosphère, perçant la brume légère.

Deux bourdons butinent les échinacées, juste à côté de moi.
Une fourmi grimpe sur mon pied nu.
Je l’observe un instant, quelques secondes, une heure, je ne sais plus…

Le temps, taquin,
Nous joue des tours.
Le temps, malin,
Jongle avec les heures.
Ce temps, divin,
Nous réserve d’autres surprises.

Les mésanges picorent, chantonnent un peu, puis s’envolent.

Le banc, au fond du jardin, est à l’ombre.
C’est donc installée à la petite table que, griffonnant ces quelques mots, ma pensée vole vers toi.

Nul besoin de paroles, ce matin.
Mon âme flotte, mon cœur est serein.
J’ai souvenir que tu me tends la main.
Je revois la mienne se recroqueviller dans la tienne, souffle coupé.

Alice tend un café au lait à son cher lapin fou.
Ses yeux verts pétillants, brillent d’un feu nouveau.
Les siens, azurines, l’observent, un tantinet narquois.
Calmement, il lui propose une promenade au pays des Merveilles.
Mais je sais que son pouls s’accélère aussi.
Une veine de son cou le trahit.
Epuisés par la nuit bavarde, vaincus par les émotions nouvelles, une douce mélopée en toile de fond,
ils poursuivent cette inépuisable conversation, qui les dévoile.
Un streaptease de l’âme…

Et toi, à quelques lieux d’ici, que fais-tu ?
Tu dors encore ?
J’en doute…
Tu penses encore ?
Sans doute….

Le soleil s’intensifie.
Il se déplace aussi.
C’est maintenant la menthe qu’il éclaire pendant que le cardinal me reproche ma présence.

Mais, quel est ce nouvel oiseau, au chant si beau ?

Torok avait lu la prose de Neo dans son jardin ou bourdonnaient de laborieuses butineuses et ou flamboyaient les couleurs du printemps.
A chaque paragraphe, il levait les yeux vers Neo qui souriait radieuse sunny

C'est magnifique Neo, j'adore. C'est fraîs, naturel, enjoué, cela respire le bonheur.

Neo sautait sur place et tendait ses lèvres pour avoir son bisou. Torok la pris dans ses bras et la fit tournoyer. Quelle joie que cette renconte pensait-il... Il l'embrassa tendrement puis la sera contre lui I love you

Je me suis réveillée, ce matin, avec la sensation de tes lèvres sur ma peau…
Divins souvenirs d’un acte d’amour…
Je pense à toi… Tu ne quittes pas mes pensées…
Te revoir, te parler, te goûter encore, c’est tout ce que je veux…

Me retrouver dans tes bras, sensation de bien-être…
Partager nos passions, nos émotions… quel doux manège…
De découvertes en découvertes, lentement on s’apprivoise
Avec, comme toile de fond, des mélodies qui nous ravissent…

Doux rendez-vous, en taverne ou chez moi…
Reviendras-tu bientôt, te cacher dans mes bras
Que je te murmure mes secrets les plus osés
Et qu’en échange, tu continues à me révéler les tiens…

Belle connivence que cette nouvelle entente…
Je me sens bien, heureuse, souriante et détendue…
Qu’en est-il de toi, Torok, mon amour, mon ami ??
Viens, allons-nous asseoir au fond du jardin… et dis-moi tout…

Assis sur un banc au fond du calme jardin, Alice et son lapinou albino

passaient des heures à se regarder, main dans la main.

Leur degré de connivence, leur "osmose" , ne cessait de les étonner. Quelle bonne étoile les avait rapprochés ?

Des heures durant, ils se parlaient, ravis de se découvrir, de se caresser l'âme avec de jolis mots, de s'admirer l'un l'autre, de se donner de la tendresse, de l'amitié, de l'amour...de tout s'offrir sans compter, pour le plaisir de faire du bien, de rendre heureux, pour cette personne unique et si spéciale qu'ils mangeaient des yeux...
I love you

Alice et son lapinou avaient traversé le miroir…
Le monde magique dans lequel ils vagabondaient désormais
les enchantait tout en les déstabilisant.
Autre réalité… autre dimension… autres joies…

Le cœur battant, Neo rentrait chez elle.
Que d’émotions, en si peu de temps !!!
Elle avait reçu une lettre amicale de son cher Moineau.
La veille, elle avait longuement discuté avec Discodan…
Et... Oh miracle… avait aussi reçu des nouvelles de son indomptable Malbrouk.

Deuxième journée sans nouvelles de Torok,
et déjà, le vide se faisait sentir…
Elle le savait occupé… et ne lui en voulait nullement.
Il l’avait averti que ses visites se feraient plus rares… plus espacées…
mais son incorrigible optimisme faisait en sorte qu’elle gardait espoir.
Elle s’occuperait comme elle pourrait, durant l’attente…
Et si elle partait quelques temps ??
Ou… si elle se penchait sérieusement sur le projet de costume, pour l’équipe de Soule d’Amiens ??
Et pourquoi pas en profiter pour mettre une touche finale au poème qu’ils avaient rédigé ensemble ?
Elle, en montant le schéma de base, lui en peaufinant et faisant des ajouts…
Agréable travail d’équipe…

Citation :: NOUS

Entends-tu dans ces champs, les blés doucement bruire
Sous les vents d’orient qui balaient les talus ?
Au fil de la nuit, tu fis tout pour me séduire
Me laissant ébranlée, dans ma quête d’absolu

De ton corps, de ton âme, tu proclames la flamme
Laissant sur nos peaux nues une sensuelle moiteur
Tandis que ta langue telle une fine lame
Provoque ondes et frissons, volupté et langueur

Le jour se lève chassant les ténèbres superbes
Où nos corps nus, enlacés, écrivirent la passion
Qui jusqu’au bout de la nuit, sur ce frais lit d’herbe,
Berça nos amours et nos corps à l’unisson

Je n’ai de cesse que de retrouver cette ardeur,
De ranimer ce feu intense qui nous consume
Dans cette fête charnelle, ce festin d’odeurs,
Et de garder souvenance de ce que nous fûmes

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 8 Alice-11

Le vide s’était comblé de lui-même…
Car Torok avait rejoint Neo, à Bertincourt, pour des vacances de pêche…
des vacances troublantes…
où les sentiments se transformaient, se cadraient peu à peu…
dans une relation nouvelle d’amouramitié,
qui leur convenait très bien, à tous les deux.

Leur miroir présentait plusieurs facettes,
leur permettant des allers-retours discrets mais intenses.
Alice était fascinée par son lapinou qui,
tout en l’entraînant dans son terrier, la fixait du regard,
en regardant sa montre…
Regards…
Bientôt, seuls leurs yeux suffirent pour refléter leurs âmes qui s’assument.

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 8 Noeil10

Citation :: Nous avons maintenant parcouru le pays de l'entendement pur, en en examinant soigneusement chaque partie ; nous l'avons aussi mesuré et nous y avons fixé à chaque chose sa place. Mais ce pays est une île que la nature enferme dans des limites immuables. C'est le pays de la vérité (mot séduisant) entouré d'un océan vaste et orageux, véritable empire de l'illusion, où maints brouillards épais, des bancs de glace sans résistance et sur le point de fondre offrent l'aspect trompeur de terres nouvelles, attirent sans cesse par de vaines espérances le navigateur qui rêve de découverte et l'engagent dans des aventures auxquelles il ne sait jamais se refuser et que cependant, il ne peut jamais mener à fin.
(KANT, Emmanuel, La Critique de la raison pure)

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 8 16192010

san passe par chez sa meilleure amie, elle frappe et entre

[i]bonjour ma belle,

me voici enfin parmis vous, ouff il etait temps, on va pouvoir discuter et rire, enfin se retrouver. j'ai plein de bonnes nouvelles a t'annoncer.

je repasse plus tard tu es occupé.

san reparti laissant néo a ses occupation lui promettant de repasser plus tard

Que de nuits chaudes, en cette fin août…
Suivies de jours torrides, en ce début septembre…
Depuis son retour, Neo réalisait plein de petits projets…

San était arrivée… avec sa joie de vivre…
et l’envie de la partager avec tous… mais surtout avec Pol.

Ainsi qu’Amstramgram… qu’elle réussissait difficilement à rencontrer,
mais qui lui semblait si charmant !!!
Ce qu’elle avait hâte de lui reparler… de discuter…
d’échanger avec lui… de mieux le connaître…

Discodan demeurait un ami fidèle, courtois…
malgré certaines tensions qui les avaient éloignés l’un de l’autre…
Mais d’agréables souvenirs les liaient aussi… du moins pour elle.

Et son cher Moineau… arrivé le matin même…
Ils l’écriraient… cette fois-ci, leur poème… Pourquoi pas sur l’Amitié…
Ils avaient tant à se raconter, depuis la dernière fois qu’ils s’étaient rencontrés !

Sa maison était petite, mais son cœur assez grand
pour tous les recevoir chez elle…
Du moins… ceux qui voudraient bien venir !

Afin d’éclairer le chemin, Neo avait promis à Moineau
de mettre une bougie à la fenêtre… et de l’attendre… Ce qu’elle fit…

Moineau, arrivé le jour avant à Amiens, s'était vu proposer une chambre d'amis pour la nuit... Première soirée... perdu dans les méandres des chemins d'Amiens, il n'avait pu trouver malheureusement la chandelle qui devait éclairer son chemin, et s'était contenté d'une auberge...

Le lendemain, Néo lui avait également donné une carte afin de trouver sans trop de problèmes la rue exacte... il l'avait suivie et avait finalement vu la grande bougie qui éclairait la petite demeure dans la rue Haute des Tanneurs...

S'arrêtant devant la porte, hésitant, il finit par frapper trois coups à la porte, et attendit sagement qu'on vienne lui ouvrir...
ToC ToC ToC

Entendant frapper, Neo se rua vers la porte, espérant que ce soit Ams…
Tout sourire, elle ouvrit grande sa porte et…
C’était son timide Moineau qui attendait sagement qu’elle lui ouvre…
Elle le serra dans ses bras, le bisouilla très fort… et en riant, lui dit :
flower

Mais entre donc !! Tu as enfin trouvé ?? Au moins un !!
Ce qui prouve ton grand potentiel de débrouillardise !!
Dépose ton bagage ici… et allons nous servir un verre, cher ami…
et discuter un coup. Je te montrerai la chambre plus tard.
flower

Elle lui servit une bière bien fraîche et, au creux du divan du salon,
ils discutèrent longuement, de tout et de rien,
contents de se retrouver… de retrouver leur belle connivence.
La chandelle rendit l’âme, et Neo dût en allumer une autre…

sate qui venait de recevoir une lettre de son amie néo lui répondit par pigeon

Citation :: ma trés chère néo,

je te félicite pour ta nomination et je te réponds par l'affirmative en ce qui concerne mon engagement de marraine!

malheureusement,je ne suis pas sur amiens puisque nous sommes en déplacement militaire.mais dés mon retour,je pouponnerai tous les chérubins que tu me confiera!

saches mon amie que vous tous d'amiens vous me manquez beaucoup!

je te fais pleins de gros bisous

sate en vadrouille pour défendre l'artois

ps:peux tu prendre soin de ce mignon petit pigeon,il est tout jeune et se nomme picou

A peine avait-il frappé que des bruits de pas accourant s'approchaient de la porte, un petit déclic d'ouverture et voilà Néo qui apparaissait dans l'embrasure... tout sourire... Elle s'arrêta un instant dans son élan... avant de l'enlever à l'extérieur pour l'attirer contre elle et le bisouiller... étreinte qu'il lui rendit avec joie...
Bonsoir Néo, oui, j'ai trouvé... grâce à ton plan... sans lui, j'en aurais été bien incapable...

Quelques instants plus tard, son sac était déposé à côté et elle l'avait emmené sur le divan, une bière bien fraîche déjà entre les doigts...
Moineau était bien heureux de pouvoir retrouver son amie et de profiter de sa présence...
Le temps avait filé... la soirée avec elle... la première chandelle avait terminé sa vie alors qu'ils racontaient encore la leur... et ils étaient toujours là, tous deux... installés tous deux, près l'un de l'autre...

Ils avaient bavardé une bonne partie de la nuit…
L’aube se faisait sentir lorsqu’ils furent prêts à regagner chacun leur chambre.
Moineau était épuisé, le pauvre !
Neo avait dû l’aider à s’installer et, tout en riant, l’avait bordé…
Il s’était endormi presque instantanément…

Il faut dire qu’ils avaient aussi commencé leur fameux poème…
Depuis le temps qu’ils se le promettaient !!
Après une bonne nuit de sommeil et plusieurs cafés,
ils seraient certainement en mesure de le terminer.

Neo prépara rapidement la table pour le petit déjeuner,
avant de monter se coucher à son tour.
Elle était ravie de sa soirée… et rangeait les feuillets du poème,
lorsqu’elle aperçut un jeune pigeon, sur le rebord de sa fenêtre.
Une lettre de Sate ! Elle sourit, heureuse de sa réponse, et regarda Picou.

Ainsi, il faut prendre soin de toi… Un peu de maïs t’irait ??

Neo disposa quelques grains près de Picou,
se dirigea vers la table, afin de s’assurer qu’elle n’avait rien oublié…
et souffla la chandelle. Le jour se levait…

Après une courte nuit, déjà l'aube pointait son petit visage souriant et se dandinait sur les rebords de fenêtre... l'un des rayons vint éclairer un Moineau endormi.... Un réveil baillant... Il s'étira quelque peu ... cligna un peu des yeux avant de s'assoir sur le rebord du lit en se frottant les yeux...

Il s'approcha alors de l'importun soleil ... et observa la petite ville d'Amiens qui semblait déjà être éveillée depuis quelques heures... il se demanda alors qu'elle heure il était...

Moineau resta à la fenêtre... à regarder la progression des nuages et de l'astre du jour dans le ciel...

Après quelques minutes de contemplation, il se décida à sortir de sa chambre... en baillant ...

Les escaliers descendus, il aperçut la table du déjeuner, déjà prête, il se demanda si Néo allait bientôt se lever à son tour... et s'y installa déjà...

Après une belle journée, ils avaient prévu tous deux de regarder les étoiles briller, le soir venu..

Néo dut s'absenter un peu, et pendant ce temps, Moineau en profita pour cultiver ses légumes et les récolter...

Une fois ce travail fini, il grimpa dans sa chambre... et regarda dans les armoires... l'une d'elles devait contenir une grande couverture... il en trouva même deux... hésita un instant devant l'armoire... ne sachant laquelle prendre.... et se décida finalement à prendre les deux... les nuits pouvaient s'avérer très froides en cette fin de saison... il descendit, son chargement dans les bras, et prépara un coin dans le jardin...

Allongés sur la couverture, ils contemplaient le ciel.
Quelques nuages obstruaient occasionnellement la vue mais,
de façon générale, le ciel était à eux.
Des myriades d’étoiles se dessinaient au fur et à mesure que la nuit s’intensifiait.

Regarde, Moineau, une étoile filante !!

Il faut faire un vœu… Vite !

L’humidité du sol la fit frissonner.
Elle s’empressa de les recouvrir de la deuxième couverture,
afin qu’ils ne prennent pas froid.
Ils parlèrent jusqu’à tard dans la nuit,
les yeux rivés à la voûte céleste,
main dans la main…

Leur amitié grandissait de jour en jour…
Cette nouvelle proximité les rapprochait
et leur permettait de mieux se connaître, de mieux s’apprivoiser.
Au fil des jours, ils complétèrent un poème qu’ils intitulèrent :
Doux partage
C’était le reflet exact de ce qu’ils vivaient, et ils en étaient fiers.

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 8 Coeurs10

Citation :: Doux partage

Au coeur de la nuit, les confidences font rage
Et ce qui s'en suit, ne porte pas ombrage
À l'amitié qui les unit, dans le partage
De leurs pensées, énoncées sans cafouillage

Il découvrit la perle, cachée dans le coquillage,
Elle trouva chez lui honnêteté et courage.
Lui dévoilant les joies du maniement du langage,
Tous deux se mirent avec bonheur à l'ouvrage

Lentement, ils s’apprivoisent sans camouflage,
De nouveaux sentiments ils font l’apprentissage
Dans le seul but de se connaître davantage,
Lancés dans un étrange et magnifique voyage

Ils entamèrent avec bonheur de doux témoignages
De leur vécu, de leur histoire, sans commérage.
Dans un profond silence, bientôt, ils se dévisagent
Craignant d’avoir été trop loin… près du mirage

Bientôt, il repartira, laissant en bagages
Une complicité, sans mensonges ni trucages,
Couronnant leur amitié du doux étalage
Des moments de leur vie, que tout engage…

Et un jour, ils se retrouveront, présage
Chassant pour toujours de leur ciel les nuages
Hésitants entre amour et amitié, ancrage
L’amoutié survivant jusqu’à la fin des âges…

Les journées passaient... et ne se ressemblaient jamais... Chacune réservant son lot de surprises et de complicité...
Un jour... les deux amoutieurs se décidèrent à visiter la forêt voisine...
Pour en trouver, des surprises cachées dans les fougères et sous les frondaisons des grands chênes... Lui attrapant la main, il lui montra alors les quelques champignons qu'il put apercevoir.. sous la clarté éblouissante du ciel...

Entamant une danse à travers les arbres... non loin du village... et pourtant à l'écart... Proches... et loins...

C'est panier en main qu'ils s'en reviennent finalement, à la tombée de la nuit... avec une promesse... un repas champignonesque...

Les champignons en folie

Par un après-midi trop tranquille
Ne sachant que faire pour se distraire
Ils partirent ensemble, loin de la ville
Pour respirer la pureté de l'air

Entre les grands arbres de la forêt
Tout en admirant la clarté du ciel
Elle aperçut un bouquet de chanterelles
Et lui, découvrit de tendres bolets

Ils virent plus loin de nombreux champipis
Qu’ils cachèrent aussitôt dans leur panier
Truffes, morilles et autres, tous enlacés
Dans une danse folle que nul n'aurait prédit

Tout en ramassant, ils chantonnaient
Se perdant de vue quelques instants
Pour mieux se retrouver tout en riant
Appréciant l’amitié qui grandissait

Croquant un champignon, puis un autre
Elle sentit soudain sa tête tourner
Dans ses bras tendrement elle se vautre
Et l’entraîne en le faisant tournoyer

Des oiseaux les accompagnent en sourdine
De leurs doux chants provient une mélodie
Qui rend leur farandole plus divine
En unissant leurs corps et leurs esprits

Ils dansèrent à en perdre haleine
Etourdis, se jetèrent dans l’herbe
Admirant autour d’eux la scène
Dame Nature éblouissante de superbe

Douce euphorie qui fait oublier le temps
Equivoque harmonie qui fait rêver
Présentant un semblant de réalité
Qui, demain, s’estompera lentement

En attendant, pour que le plaisir dure
Il lui proposa une exquise recette
Pour accompagner les amourettes
Qu’au marché ils trouveront, pour sûr

C’est main dans la main qu’ils rentreraient
Cueillette bien réussie, panier rempli
Constatant que la vie leur sourit
Et que leur lien encore évoluait

Un somptueux souper couronna
Cette quête qui les avait rapprochés
De ses doigts habiles ils ont concocté
Ultime plaisir, un savoureux repas

Chandelles et bons vins accompagnèrent
Ces plats partagés en toute amoutié
Jusqu’à tard dans la nuit, jusqu’à satiété
Ils refirent le monde… Aube d’une nouvelle aire

Une cueillette fructueuse et folle les avait vus sortir toute la journée...
Une journée incroyable... et la soirée... il lui avait promis un petit plat de sa préparation, bien qu'il ne soit point un as de la cuisinière...

Repas préparé, elle apporta vins et chandelles, l'aidant aussi à améliorer le goût de la sauce et à la relever quelque peu, arrangeant le plat à leur convenance... puis en préparant un nouveau avec les autres champignons... ils en avaient cueilli beaucoup... la saison... était propice ! et le temps clément... encore doux...

Le premier plat fut servit...
41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 8 Polentaauxchampignonsbo

Suivit de très peu par le second...

une longue et dernière soirée passée en amoutiers... avant le départ...
Restés ensemble... tard dans la nuit... jusqu'à satiété...
Souvenir indélébile qui restera gravé en lui jusqu'à la fin des temps...

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