41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo)

Quelle soirée magnifique… et nostalgique, tout à la fois…
Il repartait le lendemain et, tous deux, essayaient d’éviter le sujet.
Plus rien ne serait pareil, et ils le savaient fort bien…
Mais cette dernière nuit, ils la passèrent à jacasser,
à se remémorer leurs fous rires, leur belle connivence,
à relire leurs poèmes, en mêlant leurs voix comme ils avaient mêlé leurs idées,
ne voulant point se coucher pour étirer le plaisir au maximum…
Ils s’endormirent presque en même temps, lui affalé dans le divan moelleux,
elle la tête sur ses cuisses, tous les deux recouverts de la couverture
qu’ils avaient utilisée, quelques jours plus tôt, pour observer les étoiles.

Le lendemain, ses bagages rassemblés, ils se rendirent en taverne
Où Neo lui présenta Modeste.
Ce dernier arrivait de Péronne, pour se faire « soigner »…
et viendrait passer quelques jours chez elle.
Une heureuse diversion pour lui faire mieux accepter le départ de Moineau.
Ils avaient de la chance ! Il restait des restes fort appétissants du festin de la veille…
Un pigeon arriva, la rassurant : Moineau s’était rendu à Bertincourt sans encombres.
Aussitôt que Modeste eu regagné la chambre d’amis,
Neo s’installa pour rédiger la première d’une longue série de lettre à son ami…

Plus d’un mois s’était écoulé…
Plus d’un mois d’hésitations… de remises en questions…
Plus d’un mois d’observations… de réflexion…
Modeste… Dalmas… Dalmas… Modeste…

Dalmas qui était venu rôder… Pourquoi…
L’éternel dilemme… Toujours les mêmes sensations…
Toujours les mêmes désirs… Mais la fuite perpétuelle…
Le retrait, lorsqu’on est trop près du but…
Puis… le renoncement…
A quoi bon continuer cette épuisante partie de cache-cache ?
A quoi bon, sans y mettre les efforts nécessaires ?
Cette fois-ci était sûrement la bonne…
La rupture, définitive… Malgré la palpable présence du Dalneo…
Les plaques tectoniques s’éloignaient l’une de l’autre…
Ne restait plus qu’à tenter d’oublier… et refaire sa vie…
Sans lui… Était-ce possible ? L’avenir le dirait…

Mais le présent l’attendait, rayonnant…
Modeste, discrètement, s’était immiscé dans sa vie…
Patient… charmant… drôle… attentif et attentionné…
Que demander de plus ?
Et pourtant, que de fois elle lui avait demandé d’attendre…
Et graduellement… lentement… il s’était installé chez elle…
Il s’était taillé une place dans sa vie… oubliant Péronne…
Et il s’était mis à se dévouer pour Amiens… à ses côtés…
Toujours présent… toujours souriant… toujours patient…
Sans jamais la forcer à hâter sa décision…
Sans jamais lui reprocher ses hésitations…
Et graduellement… il était passé de la chambre d’amis à la sienne…
La première fois lors d’une nuit particulièrement froide…
Et elle avait senti toute sa chaleur… La chaleur de son amour…
Sa vie changeait… Le calme revenait tranquillement…
Accompagné par la joie de se sentir bien… heureuse…

Longtemps il avait attendu.
Aujourd'hui, il avait pu
Elle lui avait dit "Je t'aime"
après de longs doutes quand meme.

Dans sa chambre, il l'avait réchauffé
Et longtemps, il avait attendu
Aujourd'hui, il avait réussi et vu
Ce que la patience lui avait apporté.

S'installer vraiment
Maintenant il pouvait
Et l'aimer librement
Maintenant il pourrait

Sa présence, encore !!!
Il rode ici
tel la mort
quand part la vie

La vie pourtant
il l'aimait
et voulait la partager
avec elle comme avant

Avant, c'etait sans lui
Et la, c'etait la vie
et les grandes envies d'évasion
sans regarder en rond

Aujourd'hui, il etait la
Et petit a petit
Il s'appliqua
A les séparer loin de leurs envies

Pourquoi il est la?
Seul lui peut le dire
mais je l'entend la bas
Seul, en train de rire

Le calme avant la tempête…
Dalmas s’en était allé…
Je n’avais pas su le retenir… une fois de plus.
Et pourtant…
Et pourtant son absence laissait un vide immense…
Et pourtant…

Le tempête avant le calme…
Reve déambulait, tel un fantôme…
Saurais-je le retenir… une fois au moins.
Et pourtant…
Et pourtant sa présence comblait un vide immense…
Et pourtant…

Mon ami, mon amour
Quand se lève le jour
Mon cœur ne fait qu’un tour
Lorsque je te découvre
Attentif, près de moi

Mon amour, mon ami
Quand arrive le midi
Que je prends un répit
Je m’arrête sans souci
Pour bien penser à toi

Mon ami, mon amour
Lorsque tombe le jour
Que j’attends ton retour
Toi mon doux troubadour
Je t’accueille avec joie

Mon amour, mon ami
Lorsque revient la nuit
Toujours tu me souris
Réchauffant notre lit
Pour que je n’aie point froid

Mon Modeste, mon amour
Tu es bien dans ma vie
Mon Modeste, mon ami
Je l’espère pour toujours
Mon Modeste, mon amour
Lorsque tu me souris
Mon Modeste, mon ami
Mon cœur ne fait qu’un tour

Neo arriva finalement de Péronne, après plusieurs péripéties…
En courrant… comme à son habitude…
Elle voyait Modeste, au loin, s’affairer devant sa maison…
Elle lui sauta au cou en réalisant la surprise qu’il lui avait faite…

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 9 Sapin_10

Oh ! Modeste !! Mais… Il est magnifique, cet arbre !!
Où l’as-tu pris ? C’est une excellente idée que tu as eue !!
Et si on essayait de le décorer ?
Nous pourrions fabriquer des babioles ou des ribambelles…
Je ne sais trop !! Mais, je sens que je vais être inspirée !!
Ce serait génial si tout le monde décorait ainsi sa maison…
Tu imagines !! Amiens tout en couleur pour Noël ??
Il va falloir faire vite… si on veut donner le goût aux gens de faire comme nous.

Tu sais que tu es vraiment un amour, toi ! !

Neo avait cuisiné en cachette… alors que Modeste dormait déjà…
C’était son anniversaire !!

Pas question de le passer sous silence !
Elle avait préparé un gâteau et l’avait mis bien en évidence…
au milieu de la table de la cuisine.
Au réveil, il le verrait…
Ainsi que le cadeau qu’elle lui avait fait…
Elle était fière d’elle !
Elle rangea tout et alla le rejoindre afin de dormir un peu.
Ce serait encore plus super si elle pouvait se lever en même temps que lui pour lui souhaiter une bonne journée…

Après avoir décoré le sapin avec Neo, Modeste avait ete dormir, épuisé par la longue journée.
A son reveil, il resta quelques minutes à regarder Neo dans la pénombre: Qu'elle etait belle... Ce premier rayon de soleil lui donnait plus encore l'air d'un ange...

Finalement, au bout d'une petite demi-heure, il se leva, et descendit.

Sur la table, il trouva alors les différentes préparations que lui avait faites Neo. Son anniversaire... Elle y avait donc pensé, elle...

Il sourit ainsi quelques instants. Finalement, il se rinça alors le visage, puis remonta dans la chambre.

Il rentra silencieusement, et se réinstalla près d'elle.

Il referma les yeux, puis fut finalement bercé par sa respiration tranquille

Neo déambulait dans la maisonnette, tel une âme en peine.
Elle arrivait de Bertincourt…
Modeste y était resté… sans qu’ils aient pu se voir, s’expliquer, se parler…
Elle en était fort attristée.
Une lettre lui semblait tellement banale, indigne de tout ce qu’il lui avait apporté.
Soupirant, elle se résigna cependant et s’installa pour lui écrire.
Pénible tâche… Mais ce serait encore plus difficile pour lui…
Elle le savait fort bien et en était peinée.

Mais elle avait écouté ses tripes… et le Dalneo avait été le plus fort.
Il fallait lui donner une chance d’éclore enfin…
Il fallait aller jusqu’au bout… C’était impératif, viscéral…
Viendrait-il, cette fois-ci ? L’espoir renaissait… Elle le laisserait s’épanouir.

Vagabond(e) Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 25/04/2009

Après une longue période d'hésitation Dalmas était bien décidé à vivre pleinement son amour pour Néo après une longue période de tumultes.
Il remonta la rue des Tanneurs et arriva au 41, il s'arrêta enfin devant la porte le coeur battant.
Il resta quelques instants sans bouger pour calmer son émotion. Il jeta un dernier coup d'oeil à la bouteille qu'il tenait et à ses petites patisseries.
Après une grande inspiration il frappa à la porte le sourire aux lèvres.

Neo préparait son repas du midi, lorsqu’elle entendit frapper à la porte…
Son cœur ne fit qu’un tour, dans sa poitrine…
Se pouvait-il que ce soit Lui ?
Elle l’avait espéré maintes et maintes fois…
mais il avait toujours esquivé l’invitation, à la dernière minute…
Tremblante, elle se dirigea vers la porte,
replaçant une mèche de cheveux, défroissant sa houppelande…
regardant autour d’elle pour vérifier l’état des lieux…
Se pouvait-il que ce soit enfin Lui ?
Se pouvait-il qu’il l’aime suffisamment pour venir à elle ?
Pour venir chez elle…
Elle prit une grande inspiration… ferma les yeux quelques instants…
Puis ouvrit…
C’était bien lui…
Debout devant elle… souriant avec ses présents dans les bras…
Beau comme au premier jour…
Elle lui sourit à son tour et lui tendit la main… sans un mot.
Elle referma la porte sur eux, le libérant de ses cadeaux.
Elle referma ses bras autour de son cou, pour un long baiser fou…

Bienvenue chez moi, Dalmas…
Bienvenue chez toi, mon amour !

Vagabond(e) Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 25/04/2009

Dalmas prit Néo dans ses bras et l'embrassa longuement.

"je suis tellement heureux d'être là"

"je t'aime"

Il glissa ses doigts dans ceux de Néo, la voyant heureuse et si belle,
il pensa qu'il était l'homme le plus heureux.

Ils avaient jasé tout l’après-midi, grignotant un peu du repas de Neo,
se dévorant des yeux la plupart du temps…
Et parlant de tout et de rien…
n’avaient même pas remarqué que le soir tombait.
Leurs doigts toujours entrelacés, Neo se leva,
contourna la table et vint embrasser Dalmas,
tendrement d’abord puis, de plus en plus fougueusement…
Dalmas la prit par la taille et la fit asseoir sur ses genoux.
Le baiser se prolongea… et ils éclatèrent de rire en constatant
qu’il faisait nuit noire… lorsqu'ils se détachèrent l’un de l’autre…

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 9 Ch50010

Non mais… je manque à tous mes devoirs…
Un peu d’éclairage ne ferait pas de tort…
Et nous n’avons même pas entamé ta bouteille !!
Que dirais-tu que l’on s’installe au salon,
devant un bon feu, pour siroter ton vin ?
Et, tu sais… tu peux aussi dormir ici… si le cœur t’en dit…

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 9 Firepl11

Elle alla chercher l’ouvre bouteille ainsi que deux verres
et lui sourit en se dirigeant vers le salon.
Elle déposa le tout sur la table basse,
alluma quelques bougies et attisa le feu.
Elle se sentait heureuse et n’aspirait qu’à faire durer le plaisir.
Elle se tourna vers Dalmas, lui tendit la main
en s’installant sur la peau de mouton, devant le foyer.
Elle déboucha la bouteille, en remplit les deux verres
et tendit le sien à Dalmas… pour trinquer.

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 9 Coeur_12

A notre amour… à nos amours…
au Dalneo qui ne nous a jamais laissé de répit,
ou si peu… A nous, Dalmas…

Vagabond(e) Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 25/04/2009

Dalmas installé près de Néo leva son verre

"A nous, à l'amour""

Il but une gorgée et regarda intensément Néo, il voyait dans ses yeux le reflet des flammes danser, il pensa qu'elle est belle.

Dalmas posa son verre et attira Néo tout contre lui en ce laissant tomber sur la peau de mouton.

"Je veux bien dormir ici"

Il éclatat de rire heureux plus que jamais.

Le jour passait à travers les volets…
La nuit avait été longue… passionnée…
Elle sentait la chaleur de son corps dans son dos…
Encore endormie… elle n’osait ouvrir les yeux…
dégustant son bonheur… appréciant ce bien-être qui s’installait peu à peu…
Se retournant, elle le contempla… endormi… paisible…
L’intensité de son amour prenait tout son sens, en ce moment précis…
De doux baisers… de délicates caresses…
Il sourit… ouvrit un œil…
Elle lui sourit… lui laissant le temps de se réveiller doucement…
Puis… l’embrassa langoureusement…
se lovant contre lui… amoureusement…
Les minutes s’égrainaient lentement… au rythme de leur étreinte.
Le temps ne semblait plus compter… Il était enfin de leur côté…
Elle se souvint alors de son petit cadeau…
Se penchant au dessus du vide…
elle fouilla sous le lit pour en retirer une boîte cadeau… qu’elle lui tendit…

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 9 Dalmas10

Elle le regardait déballer rapidement le cadeau, tout en riant…
Les papiers voletaient à travers la pièce…
Il finit par extirper le sablier de sa boîte… et sourit à son tour…

J’espère juste que nous pourrons enfin mieux le contrôler…
Bonne année, mon amour !! Je t’aime…

Le temps…
Le temps avait passé…
L’amour était resté…
Le temps…
Le temps de discuter…
Le temps de s’expliquer…
Le temps de comprendre mieux…
Le temps d’un amour fou…
L’amour dévorant…
Le temps de faire le point…
Le temps de se quitter…
L’amour n’avait pas suffi…
Le temps s’en était allé…
Emportant tout…
Espoirs insensés…
Rêves brisés…
Le temps…
Le temps martelait tout…
Soulignant le manque…
Le temps…
Le temps manquait…
L’amour restait…
Malgré le temps,
Malgré le manque,
Dalneo forever…
Inoubliable…
Immuable…
Dans le temps.

Le temps du changement avait suivi…
Le temps du bonheur,
Le temps des sourires doux,
Le temps des fous rires…
Le temps de découvrir le Nous... nouveau...
Le temps de laisser au temps…
Le temps d’installer complicité, connivence...
Le temps de la joie de vivre…
Le temps de la douceur et de la tendresse…
Le temps de l’Amour ?

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Avant qu'il n'efface tout... reniant ainsi ce qui avait été,
Rastaobled avait écrit ceci:

Citation :: Me voici à présent m'installant chez ma douce Neo

Une Love installation, notre Love cocon

Je t'aime Neo, et le vivre avec toi me fait marcher sur les nuages

Ton Rastalove

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Citation :: Notre temps ma douce et tendre femme...

Nous marchons ensemble, nous tenant la main, sur le chemin du temps de l'amour, et nos coeur battent à tout rompre...

Nous aurons le temps de nous aimer, nous en prenons l'engagement.

Ton Rastalove

Citation :: Rasta ouvrit les yeux, le jour commencait à entrer dans la pièce.

Ils avaient dormi, ici dans la pièce de vie, devant l'âtre, sous la peau de mouton.

Il sentait contre son dos le corps chaud de Neo, qui avait posé son bras sur lui. Il se retourna lentement, apercevant le visage de sa douce sous les mèches de ses cheveux, avec un petit sourire de bien être sur ses lèvres.
La peau de mouton avait un peu glissé, découvrant la nudité de Neo.
Rasta se pencha et déposa doucement un doux baiser sur son sein qui se montrait. Puis un autre, sur sa joue, sa tempe.

Il s'arrêta là afin de ne pas réveiller Neo, et se leva, et sentit quelques courbatures.

Leur nuit d'amour avait été... dynamique dans leurs plaisirs offerts et pris ensemble... avant de s'endormir dans les bras l'un de l'autre.

Leur amour ne savait faire autrement que d'être vécu... très intensément...

Rasta s'habilla, bu du lait et mangea un fruit, avant de déposer un dernier tendre baiser sur l'épaule de Neo, et sorti de la maison sans faire de bruit, pour prendre le chemin de la mine...

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Un rayon de soleil…
Vient troubler mon sommeil
Doux réveil…
Sans pareil…
Ton amour m’émerveille
Et ma vie ensoleille…

Le cœur battant…
J’ouvre les yeux, lentement…
Et c’est en souriant
Au souvenir de tes mains me caressant
Que je reprends vie, tranquillement
Peinée de te trouver absent…

Je repense à ton glaive
Qui en moi remue la sève…
Oh !! Douce trêve…
Promptement je me lève
Et malgré la nuit si brève
Les énergies échangées me soulèvent…

Dans l’attente de ton retour
Je préparerai avec amour
En attendant que tombe le jour
Un écrin de velours
Pour mon doux troubadour
Afin qu’encore on se savoure…

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Citation :: 27 janvier

Neo et Rasta revenaient du marché et entrèrent dans la maison.

S'être retrouvés en taverne pour terminer la journée de labeur, était leur habitude, et leur offrait de commencer la soirée dans la tendresse de leur amour.

Au marché, Rasta avait fait rire Neo avec ses pitreries, devant le marchand d'oeufs, imitant la poule en cours de ponte.
Etre sérieux et ne pas se prendre au sérieux est leur devise.

Rasta ferma la porte de la maison et posa les achats sur la table.

Il regarda Neo qui lui tournait le dos, occupée à préparer le feu dans la cheminée. Son regard sur elle, glissa le long de son corps, suivit ses mouvements.
Il se dit que sa douce Neo était une superbe femme, en plus d'être merveilleuse dans son amour pour lui.
Un tendre sourire illumina son visage.

- Neo...

Elle se retourna et le regarda attentive.

Il s'approcha d'elle, posa ses mains sur ses épaules, déposa un tendre baiser sur ses lèvres.

- Je t'aime ma douce Neo... Tellement si fort...
- Je t'aime mon Rastatendre, lui répondit-elle avec le sourire dans le coeur qui s'échappait par son regard.

Il lui sourit et s'affaira à ranger les provisions.

Neo mit la table et prépara le dîner en chantonnant, le coeur léger, une tribu de pinsons amoureux y ayant leur nid.

A la fin du repas, Rasta se roula un spliff de ganja, pendant que Neo préparait une infusion.
Se retrouvant à table pour partager l'infusion et le spliff, ils s'assirent l'un à côté de l'autre sur le banc.
Rasta la prit dans ses bras, et lui fit un doux baiser sur la tempe.
Neo se lova dans ses bras qui lui tenait si chaud au coeur. Elle sentait que dans ses remparts d'amour, rien ne pouvait lui arriver, l'atteindre.

- Rasta... tu sais... je me sens blessée de ces rumeurs que tu entends sur moi et me jugeant mal, en m'accusant d'une vulgarité de vie qui n'est pas la mienne... Parfois je me sens mal à Amiens...

Il la serra encore plus fort dans ses bras.

- Rien n'est plus fort que notre amour ma douce Neo. Notre foi de vie repose sur l'amour et sur l'humain. Bien souvent le second passe son temps à tromper le premier... Je le regrette....

- Mais pourquoi Rasta ? Qui sont-ils pour faire cela contre moi ?

- Parce que les babyloniens ne croient qu'en Babylone qui s'effondrera et disparaîtra sous ses cendres... Ce sont des incroyants...
Jah nous aime ma douce Neo, il nous regarde, nous protège, nous porte, nous rassure, nous accompagne, parce que nous ne voulons que le bien.

Elle soupira, et se colla un peu plus contre lui.

- Tu as foi en notre amour ma douce Neo ?

- Oui mon Rasta, plus que jamais !

- Alors tu es femme heureuse, et ne peux t'abaisser aux cancrelats du caniveau de la ville. Foutre d'un caribou boiteux ! Tu es une grande femme, comme il en faudrait beaucoup plus dans ce bas monde.
Moi je vivais dans le maquis, avant que tu ne maquille le monde en plus doux.

Ils s'embrassèrent fougueusement.

Ils montèrent dans la chambre en se tenant la main, comme deux enfants dont le coeur bat à tout rompre dans leur premier amour.

Neo déshabilla Rasta, en usant de sa grande sensualité, et il la dévêtit à son tour. Ils s'allongèrent nus sur le lit, leurs bras et leurs jambes emmêlés, et s'embrassèrent avec passion.

Une nuit amoureuse d'une haute température les recouvrit, les draps s'en souviendront...

Citation :: 28 janvier

Rasta ouvrit les yeux, et s'étira.

Il se retourna dans le lit et regarda Neo qui dormait encore. Il sourit, posa la main sur son corps, suivant la courbe de sa hanche dans une douce caresse. Il retrouvait la chaleur de ce corps qu'il avait aimé très fort jusque tard dans la nuit, avant de basculer d'épuisement dans le sommeil, dans les bras de sa douce Neo.

Il déposa un tendre baiser sur son épaule, et se leva sans faire de bruit.

Il retrouva ses vêtements que Neo lui avait si sensuellement retiré. Rasta s'habilla avec un sourire qu'il ne contrôlait plus, à chaque fois qu'il pensait à sa douce aimée.

Il descendit dans la pièce de vie et prit une miche de pain, ouvrit la porte, la referma doucement, et suivit la rue en sifflotant, en se dirigeant vers la mine.

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Neo l’attendait, tout en préparant le repas du soir.
Elle chantonnait, répondant allégrement aux pinsons qui lui murmuraient la mélodie…
Les notes s’égrenaient légères, pendant que ses pensées voletaient vers lui…
Lui… son Rastatendre… son Rastamour… son Rastadoux…

Plus elle apprenait à le connaître… plus elle s’attachait à lui…
plus il devenait essentiel à son bonheur.
Il savait la faire rire… l’attendrir, la faire sourire.
Généreux, il avait toujours, pour elle, une surprise, un cadeau…
qui lui allaient droit au cœur.
Et lorsque ce n’étaient pas de doux présents…
c’était son amour et sa protection, qu’il lui offrait.
Ses paroles de la veille l’avaient profondément émue…
lui démontrant clairement l’intensité de son amour pour elle… sa foi en elle, en eux…
Sensuel, il savait apprivoiser sa féminité, la faisant frémir à un tel point…
qu’elle en suspendit son geste, quelques instants…
repensant aux débordements de la nuit précédente…
Un long frisson la parcourut et, fermant les yeux, revoyait les siens dans la jouissance…
ses gestes tendres et sauvages à la foi, son souffle court,
ses mains explorant son corps, ses lèvres chaudes… partout sur elle…
ses doigts… agiles, nerveux, empreints de douceur…
Elle se secoua et reprit rapidement ses activités,
tentant de chasser de son esprit les images qui s’y bousculaient…
ses cuisses fermes, son torse invitant… son corps endormi, reposant à côté d’elle…

Pauvre lui… il n’avait dormi que quelques heures… à peine…
Il serait épuisé… après sa journée à la mine…
S’armant de patience, elle sortit le bac et le traîna jusqu’à la cuisine,
où elle entreprit de lui préparer un bain.
Faisant chauffer de l’eau, dans plusieurs chaudrons à la fois,
elle le remplissait, tout en mettant une touche finale au souper.
Ce soir… décréta-t-elle, sera soir de repos…
Bain, souper aux chandelles au salon, sur la petite table devant le foyer,
puis massage relaxant… avant une bonne nuit de sommeil !
Son homme reprendrait des forces. Parole de Neo !!
Tout à sa joie de lui préparer cette surprise, elle l’entendit rentrer…
et se précipita à sa rencontre.
Il rangeait sa cape dans l’entrée lorsqu’elle arriva à sa hauteur…
Ce qu’elle pouvait l’aimer…
Un superbe sourire illuminait son regard, lorsqu’il la prit dans ses bras.

Bonsoir, ma douce Neo ! Dure journée…
mais content d’être enfin à la maison.

Mon bel Amour, ce soir… tu te reposes… et c’est moi qui y vois !!
Je t’ai préparé une petite soirée, foi de caribou en rut interrompu…

Après l’avoir langoureusement embrassé, elle lui prit la main
et l’entraîna vers la cuisine, où les derniers chaudrons,
dans lesquels elle avait mis de la lavande, répandaient une odeur relaxante.
Le feu crépitait joyeusement dans la cheminée…
Elle le dévêtit rapidement, et tandis qu’il s’installait dans le bac,
y versa l’eau odorante puis alla lui préparer un verre de Calva,
qu’elle lui apporta, et s’assit par terre, tout à côté de lui.
Cette impression de baigner dans le bonheur…
Caressant ses bras musclés, du bout des doigts, ils se racontèrent leur journée…
Avec douceur… elle entreprit de le laver, n’osant trop détailler ce corps qui l’attirait tant.
Noyant son désir dans un babillage quasi incessant, elle termina en lui murmurant :

Sais-tu à quel point je t’aime, mon Rastamoi ??
Sais-tu à quel point tu me rends heureuse ??
Sais-tu que je ne pourrai plus me passer de toi, si tu continues ainsi ??

41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo) - Page 9 Amour310

Il la regarda avec un sourire entendu, se relevant un peu pour déposer son verre,
et la prenant par les bras, l’attira dans la baignoire, tout contre lui,
dans un grand Splash sonore, qui éclaboussa le plancher…
pendant que, riant tous les deux… ils dégustaient chaque instant de leur bonheur….
tout en s’embrassant…
Le reste, on s’en doute fort… fut effacé par l’eau…
mais qu’on se rassure…
c’est avec grand appétit qu’ils se ruèrent ensuite vers le souper qui les attendait…

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