chez Fanfan

Quand elle rentra de chez elle, après un dernier verre avec Lison à la taverne municipale, Fanfan fut agréablement surprise.
En effet, il y avait de la lumière au moulin.
Ainsi donc, il avait trouvé le chemin de la maison ce soir.
Emue, elle grimpa à vive allure les escaliers qui montaient à l'étage.
A l'étage, elle marqua un temps d'arrêt et retint sa respiration avant de pousser doucement la porte de la chambre.
Tout était calme et comme il lui avait promis ce soir en taverne, il était là.
Il dormait paisiblement.
Elle ressortit, prit le temps d'un bon bain relaxant après cette longue journée puis vint le rejoindre sans bruit.

Il s'était passé plus de 24 heures avant que Fanfan ne se décide à retrouver le chemin de son moulin et encore par devoir; il fallait mettre en route le moulin si on voulait faire de la farine.
Elle mit un temps fou avant d'arriver chez elle, passant devant la maison de Zaboud, toujours fermée.
Il n'y avait pas de lumière ce soir dans la maison; le moulin était plongé dans le noir.
Elle hésita à rentrer, mais prenant son courage à 2 mains elle poussa le battant de la porte d'entrée.
Elle resta un long moment en bas dans la cuisine, grignotta un petit reste puis se décida à monter à l'étage.
Elle se revoyait émue quelques jours auparavant en grimpant cet escalier.
Là c'était une grande tristesse qui l'envahissait
Elle passa se rafraichir comme à son habitude avant de se rendre dans sa chambre.
Puis elle se décida à franchir la porte, le coeur gros . "Tout est resté tel quel depuis son départ", songea-t- elle.Puis elle refermala porte derrière elle.

Il était encore bien tard ou on pourrait dire bien tôt quand fanfan arriva devant son moulin. Trop de chose à s'occuper et de sollicitations diverses par les villageois qui viennent en taverne passer un moment ou juste faire un petit coucou.
Il lui restait peu de temps pour elle, pourtant elle savait qu'on l'attendait;il le lui avait promis ce soir en taverne
En effet, il y avait de la lumière à l'étage et apparemment , il n'était pas couché: il était accoudé à la fenêtre et regardait le ciel étoilé. Il avait veiller bien tard pour pouvoir être seule avec elle. Il fallait donc qu'il l'aime, malgré tous les évènements récents.
Il l'aperçut et lui dit doucement:"Monte vite, Fanfan, profiter de ce spectacle, le ciel est magnifique ce soir".
"Quel homme surprenant, Borniol"pensait Fanfan quand elle monta à vives enjambées les quelques marches qui la séparaient de l'homme qu'elle aimait.

C'est comme d'habitude encore bien tard que Fanfan rentra chez elle,car la fatigue avait eu raison d'elle en taverne où elle s'était endormi. Pourtant elle avait l'intention de rentrer tôt, car Born était au moulin. Il avait du l'attendre et surement fini par s'endormir
Elle savait qu'il avait besoin d'elle et sans plus tarder, elle grimpa à l'étage le rejoindre

En rentrant chez elle ce soir, Fanfan se rendit compte qu'elle avait une nouvelle voisine: çà y est sa marraine avait emmenagé depuis peu.
Elle frappa à la porte pour l'inviter à venir boire un verre, mais apparemment elle n'était pas encore rentrée. Elle glissa un petit mot sous la porte.
Ce soir , Fanfan était très émue: elle avait à la main le cierge et la médaille que Lison lui avait remis lors du baptème.
La cérémonie s'était bien passée, mais s'il manquait quelques amis chers comme Zaboud ou Bohem, Clift ou Ténrezza et surtout celui qu'elle avait tellement désiré à ces côtés, mais qui malheureusement n'avait pu venir: Born.
Fanfan soupira puis se ressaissit: Il lui avait promis de passer au moulin un moment avec elle avant de prendre la route pour Péronne;
En bas, tout était bien rangé . Elle se servit un grand verre d'eau fraiche, car ce soir elle avait un peu abusée sur le muscat .
Puis elle monta à l'étage, se déshabilla et pris un bon bain.
Ensuite elle se dirigea vers la chambre quand elle entendit du bruit en bas.
Serait il déjà là?
Elle entra dans la chambre, ouvrit la fenêtre et le vit sur le perron.
Allait il lui chanter une sérénade?

borniol arriva sur le pas de porte
sorti ca guitare
hum hum
Moi je n'étais rien
Et voilà qu'aujourd'hui
Je suis le gardien
Du sommeil de ses nuits
Je l'aime à mourir
Vous pouvez détruire
Tout ce qu'il vous plaira
Elle n'a qu'à ouvrir
L'espace de ses bras
Pour tout reconstruire
Pour tout reconstruire
Je l'aime à mourir

Elle a gommé les chiffres
Des horloges du quartier
Elle a fait de ma vie
Des cocottes en papier
Des éclats de rire
Elle a bâti des ponts
Entre nous et le ciel
Et nous les traversons
À chaque fois qu'elle
Ne veut pas dormir
Ne veut pas dormir
Je l'aime à mourir

Elle a dû faire toutes les guerres
Pour être si forte aujourd'hui
Elle a dû faire toutes les guerres
De la vie, et l'amour aussi
Elle vit de son mieux
Son rêve d'opaline
Elle danse au milieu
Des forêts qu'elle dessine
Je l'aime à mourir

Elle porte des rubans
Qu'elle laisse s'envoler
Elle me chante souvent
Que j'ai tort d'essayer
De les retenir
De les retenir
Je l'aime à mourir
Pour monter dans sa grotte
Cachée sous les toits
Je dois clouer des notes
À mes sabots de bois
Je l'aime à mourir

Je dois juste m'asseoir
Je ne dois pas parler
Je ne dois rien vouloir
Je dois juste essayer
De lui appartenir
De lui appartenir
Je l'aime à mourir

Elle a dû faire toutes les guerres
Pour être si forte aujourd'hui
Elle a dû faire toutes les guerres
De la vie, et l'amour aussi
Moi je n'étais rien
Et voilà qu'aujourd'hui
Je suis le gardien
Du sommeil de ses nuits
Je l'aime à mourir

Vous pouvez détruire
Tout ce qu'il vous plaira
Elle n'aura qu'à ouvrir
L'espace de ses bras
Pour tout reconstruire
Pour tout reconstruire
Je l'aime à mourir

Fanfan était émue
Il avait osé; çà alors, elle aurait jamais cru qu'il puisse lui chanter une sérénade.
Elle le regardait, les larmes aux yeux; " vraiment très émouvant cet homme"
Elle resta un bon moment accoudée à la fênêtre à le regarder.
Quand il eut fini, elle lui envoya un baiser du bout des lèvres et l'invita à entrer.

il entra mais n osa pas trop bouger
se trouvant tres mal a laisse il l observait et la trouvait jolie
il se dit comme la vie peut elle etre si genereuse
il songait a cette femme si douce et si bonne
j ai de la chance tu c de t avoir lui dit il
et puis il la pris delicatement par la main

Fanfan lui souriait, emerveillée par tant de délicatesse.
Elle lui prit également la main, la porta à ses lèvres, puis soupira.
"Viens" lui dit-elle.
Puis elle referma la porte derrière eux

Ce matin là, Dame Fanfan était rentrée faire un tour par chez elle pour se raffraichir avant d'aller travailler chez Alric. En effet, elle n'avait pas envie de rester au moulin aujourd'hui et travailler chez les autres n'était pas pour lui déplaire de temps en temps.
Qu'elle ne fut pas sa surprise en découvrant que dans le quartier, il y avait une nouvelle échoppe
Après Marjorine qui venait d'installer son atelier de tisserand, c'était Bohem qui installait sa boucherie.
Le quartier prenait vie, quel bonheur!
Après avoir déjeuner et s'être rafraichi, Fanfan partit à petites foulées vers son travail.
"Il fallait garder la forme" se dit elle surtout que le match de soule devrait pas tarder à se jouer

Dame Fanfan avait fini par retrouver le chemin du moulin, non sans peine.
C'était toujours bien tard, voir bien tôt qu'elle rentrait chez elle après une journée plus que remplie afin d'éviter d'avoir à trop songer.
Arrivée en bas de chez elle, elle fit une pause et s'assit sur le perron. La nuit était étoilée et elle ferma les yeux car ceux ci commencèrent à se remplir de larmes: elle ne pouvait oublier les merveilleux instants qu'elle avait vécu ici, avec lui.
Puis elle se ressaisit, sécha ses larmes et entra chez elle en soupirant.
"Il va falloir continuer à vivre avec tout çà" se dit elle" et essayer de l'oublier puisqu'il avait décidé de s'en aller sans elle"; en effet, c'était un être très torturé et il pensait qu'il était un obtacle pour son épanouissement personnel, sans vouloir comprendre qu'elle l'aimait tel quel".
Elle avait décider de respecter son choix, malgré sa douleur, préférant enfouir ses sentiments, au plus profond d'elle-même et d'un commun accord ils avaient décidé de rester très bons amis, même si cette décision lui avait sembler très difficile à prendre au début, voir impossible.
Puis elle monta se coucher et se rappella qu'elle devait être en forme car toute à l'heure, une journée encore bien chargée l'attendait entre le travail, la taverne, le match de soule et le mariage de Lilly et de Cari.

Déçu de n'avoir pas pu recevoir son amie qui venait lui rendre visite, Maître Bohem, passa chez elle.
Il la savait absente, mais la sachant quelques peu tourmentée, il tenait à lui laisser un peu de réconfort. ainsi, il déposa au pied de sa porte un petit morceau de parchemin sur lequel il s'était appliqué d'écrire quelques mots :

"

Ma chère amie,

désormais, je ne suis qu'à quelques mètres de ta porte, que tu te sentes bien ou seule, que tu aies le coeur léger ou peiné, que tu soit enchantée ou triste, que tu aies besoin de te confier ou de bavarder, que tu aies envie de pleurer ou de t'amuser, saches que la maison de Bohem sera la tienne ...

Un ami

"
Ce petit message était accompagné d'un coquet bouquet de fleurs de saison simples mais colorées, fraîchement cueillies en fôret.

Quand elle rentra du mariage de Lilly et Cari, Fanfan rentra directement chez elle, mais en zigzagant car elle avait trop bu. C'était une belle fête et elle avait eu envie d'oublier un peu tout ces jours passés.
Elle fut surprise de trouver un mot de son ami Bohem qu'elle avait croisé en taverne ce soir, accompagné d'un bouquet de fleurs.
Elle lut avec beaucoup d'émotion ce petit mot, en essuyant une petite larme du coin de l'oeil.
Il était vraiment réconfortant de savoir qu'elle pouvait compter sincèrement sur quelqu'un. Elle savait qu'elle avait beaucoup de chance.
En entrant dans la cuisine,afin de mettre le bouquet de fleurs dans un vase, elle s'aperçut que le paquet qu'elle avait préparé pour le mariage de son parrain avec Lilly était toujours là.Pourtant elle avait cru avoir fait le nécessaire pour qu'il leur soit livré.
"Tant pis" se dit elle " on verra cela demain.
Puis comme à son habitude avec un peu moins d'entrain peut-être, elle monta à l'étage se raffraichir puis se coucher

Qu'elle ne fut pas la surprise de Fanfan en rentrant ce soir chez elle de trouver un pigeon en piteux état gisant sur le perron. Elle le prit dans ses mains, le débarassa de son message et le rentra avec elle au moulin afin de lui donner un peu de pain trempé dans du lait.
Pendant que la bestiole reprennait quelques forces, Fanfan lut le message:
ben rien
je suis dsl de mal te traité
je t embrasse et je ve te garder comme amie
je tient a toi
sincerement
C'était la réponse de Born à son dernier courrier.Elle le mit dans sa poche et essuya les larmes qui lui montaient aux yeux.
Puis elle lui répondit et accrocha le message à la patte du volatile restauré, qui prit son envol par la fenêtre ouverte.
Elle monta les escaliers qui montaient à l'étage, se rafraîchit et se coucha.

Pour changer un peu, ce matin, Fanfan avait décidé de passer la journée en plein air au verger: c'était son endroit préféré à Amiens, si réposant, si accueillant.
Avant de partir, elle s'aperçut qu'elle avait un petit message de Bohem l'avertissant de son absence pour quelques jours.
Déçue de l'avoir manqué, elle décida de faire un détour par son échoppe.
"Qui sait! Avec un peu de chance, il n'était pas encore parti."se dit elle.

Après un délicieuse soirée passée chez Ténérezza, Fanfan était restée dormir au verger. Il faisait si bon et le ciel était remplit d'étoiles; çà lui rappelait tellement de choses ce ciel étoilé. Elle s'endormit un sourire aux lèvres.
Quand elle se réveilla, le soleil était déjà lévé et elle se pressa vers le moulin afin de se raffraichir et de le mettre en route.
Quand elle arriva devant chez elle, elle fut déçue car il n'y avait pas de message.
"La pauvre petite bête aura t elle eu la force d'arriver à lui" se demandait elle," la distance à parcourir est de plus en plus importante et le volatile ne semblait pas en super forme quand elle l'avait quitté".
Elle soupira, rentra et fut prit d'un léger vertige . Elle s'assit et ferma les yeux.
Quand elle les ouvrit à nouveau le malaise s'était dissipé et elle mit cela sur le compte du surmenage.
"Il va falloir te ménager et surtout dormir un peu plus ma fille" se dit elle "sinon tu vas passer un été épouvantable".
Elle se leva pour monter à l'étage quand elle s'aperçut que le cadeau de mariage de Cari et Lilly était toujours là.
"Demain, il faut que je pense à le prendre avec moi à la taverne ou sinon j'irai faire un détour par chez eux afin de leur déposer"

"Il fait beau aujourd'hui je vais aller rendre visite à ma Fanfan!"

dit Tenerezza avant de prendre son panier ou elle mit une tarte aux pêches et des pots de crème au citron.



puis elle cueillit un joli bouquet de fleur de toutes les couleurs de son jardin


et se dirigeais vers la demeure de Fanfan en chantonnant, elle arriva devant la porte et frappa

J'espère qu'elle soit là

Fanfan , après avoir travaillé toute la journée chez Cari, son parrain, elle était rentrée se raffraichir au moulin avant d'aller faire un tour à la taverne.
Elle descendait les escaliers, fraiche et en forme, quand elle entendit du bruit venant d'en bas.
Elle n'attendait pas de visite: Bohem était en retraite et Borniol bien loin maintenant. Peut être une missive?
Elle arriva en bas: qu'elle ne fut pas sa surprise, quand elle ouvrit la porte. Téné était là, les bras chargés de cadeaux.
Très émue, elle l'embrassa chaleureusement et la débarrassa de la tarte et de fleurs.
" Téné, c'est trop gentil, vraiment il fallait pas" luit dit fanfan " entre donc met toi à l'aise, je pose la tarte et je mets les fleurs dans un vase et on visite le moulin ensemble."

Fanfan ouvrit enfin la porte, Tenerezza lui sourit et lui rend son bisou encore plus chaleureux.
Elle tendît le panier a Fanfan et l'entendit dire

fanfan a écrit:

" Téné, c'est trop gentil, vraiment il fallait pas"

Mais non Fanfan c'est rien, c'est la moindre des chose répond Tenerezza en souriant

fanfan a écrit:

" entre donc met toi à l'aise, je pose la tarte et je mets les fleurs dans un vase et on visite le moulin ensemble."

Merci Fanfan, c'est une superbe idée, j'ai hâte de voir ton moulin

Dame Zaboud avait senti on amie Fanfan malheureuse et melancolique. Elle lui laissa un petit mot d'encouragement et d'amitié.

Chère Fanfan, je suis ton amie et suis avec toi pour te soutenir!! n'hésite pas si tu as besoin de parler. je ne bouge plus en principe sauf ce WE je pars de vendredi et serait de retour lundi en fin d'après midi!!

Que dirais tu d'organiser une fête de quartier? ca pourrait nous changer les idées non?

je t'embrasse

Dame Zaboud

Quand elle rentra au moulin, Fanfan fut agréablement surprise de trouver un petit mot de son amie Zaboud.
Très touchée du contenu de ce message, elle se promit d'aller voir son amie dès que possible.
Elle avait reçue aussi un petit mot de Born, assez bref et laconique, mais il avait pris la peine d'écrire, c'était déjà beaucoup et même s'il ne lui laissait pas envisager un avenir ensemble, il restait présent et lui disait qu'elle lui manquait.
Fanfan soupira.
Finalement, elle renonca à rentrer chez elle; il faisait si bon. Elle décida d'aller faire un tour au verger, c'était un endroit si paisible et le ciel était si étoilé ce soir.
Tandis qu'elle regardait le ciel, elle vit une étoile filante.
Elle ferma les yeux et fit un voeux.

Ce matin, Perdrinette s'était levé de bonne heure pour aller faire une petite marche matinale dans les rues d'Amiens. Tandis qu'elle se baladait, elle respirait le bon air frais et laissait les premiers rayons du soleil taper sur son visage. Quel bonheur de marcher de si bonne heure... pour une fois qu'elle pouvait se promenait sans avoir ces affreuses douleurs dans le dos: c'était sans doute dû au fauteuil de Fanfan, que son amie avant ramené la veille du moulin. D'ailleurs, alors qu'elle marchait, Perdrinette s'aperçut qu'elle se trouvait non loin de la rue Haute des Orfèvres où Fanfan habitait.

"Tiens et si j'allais rendre visite à ma Fanfan... oh je pense qu'elle doit être réveillée à cette heure-ci, elle est encore plus matinale que moi, se disait Perdri, et puis ce sera par là même l'occasion de visiter son moulin. "

Perdrinette s'engagea dans la rue et s'arrêta devant l'habitation de Fanfan. Elle frappa une première fois à la porte. Au bout de quelques instants, elle n'entendit aucune réponse.


"Ma Fanfan serait-elle absente ce matin ?"

Perdrinette frappa une deuxième fois et toujours aucune manifestation de son amie.

" Bon je vais aller faire un tour du côté de la Municipale, peut-être y est-elle ce matin ? "

La jeune femme fit demi-tour et repris son chemin tranquillement, direction la taverne.

Zaboud ne voyant pas son amie Fanfan en taverne, alla chez sa voisine pour voir si elle etait chez elle. Fanfan n'etait pas là. Elle esperait que tout allait bien pour elle et lui laissa un petit mot!!:

Hello ma fanfan, je passais te faire un coucou et de faire une bise avant mon depart. je pars pour 4 jours et serait de retour lundi soir . J'espere que tu vas bien!! je t'embrasse fort et te confie notre verger!!

A bientot

Dame zaboud

Quand elle rentra chez elle, Fanfan s'aperçut que Zaboud était passée la voir à la maison, inquiète de ne pas l'avoir vu en taverne ce soir.
Elle en avait parlé avec Lison et avec Perdri, mais c'est vrai elle avait complètement oublié de prévenir Zaboud.
"C'est vrai que Zaboud est de retour et qu'elle se fait du soucis pour moi", se dit Fanfan," il faut que je prenne le temps d'aller discuter avec elle"
Fatiguée par sa journée, mais heureuse car elle avait eu des nouvelles de Born, Fanfan monta se reposer après avoir pris un bon bain relaxant.
"J'ai vraiment de la chance d'avoir autant de monde autour de moi, qui se soucie de ma personne" songeait Fanfan en se glissant sous les draps.

Fanfan avait fini par retrouver le chemin du moulin; elle avait boudé la taverne, ce soir, et passé beaucoup de temps dans le pré derrière le moulin où se tenait son nouvel élevage de vaches. En effet depuis quelques jours, Marguerite, Pâquerette, Rose et Violette avaient pris possession de l'ancien champ de blé. Quel plaisir de les voir gambader dans le champ!
Les cochons vadrouillaient aussi en toute liberté et se vautraient dans la mangeoire. Tout respirait le bonheur. Les affaires marchaient plus que bien, mais cependant Fanfan soupira.
En effet, elle avait reçu des nouvelles de Born, car elle avait sollicité son avis pour une décision importante à prendre et son courrier l'avait beaucoup troublé;
"Comme il m'est difficile de t'oublier" songeait Fanfan "Comment ai je pu me laisser ensorceler de la sorte, moi qui suis si calme et si réfléchi? Quand il s'agit de Born, il n'y a plus de raison, c'est le coeur et les sens qui prennent le dessus".Fanfan se mit à sourire et ferma les yeux: elle le revoyait le soir où il lui avait jouer la sérénade sous sa fénêtre et la merveilleuse nuit qui s'en suivit.
Puis elle ouvrit les yeux, essayant de chasser ses douces pensées et sourit à Paquette,qui lui léchait la main. Perdue dans ses rêves, Fanfan ne l'avait pas vu s'approcher d'elle. Elle ramassa quelques épis de blé qui trainaient, lui tendit , puis rentra dans le moulin qu'elle mit en route car elle avait un stock important de blé à moudre.
Après s'être rafraichie, elle se glissa sous le drap et s'endormit aussitôt épuisée.