Revenus des cultivateurs

Bonjour chers amis et confrères,

J'avais fait une annonce globale et je pense donc que vous n'ignorez pas que je suis le nouveau représentant de la filière du pain.

Il n'est cependant peut-être pas inutile de résumer qui je suis : Alric83, amiénois bien sûr, cultivateur de blé et boulanger. J'occupe le poste d'échevin à l'artisanat au sein du conseil municipal et suis représentant de la filière du pain. En outre, je suis sous-lieutenant du guet d'Amiens.

Mais ce soir, c'est en tant que représentant de la filière du pain que je m'adresse à vous, pour vous parler revenus.

Les postulats de ma démonstration sont les suivants :
- le cultivateur travaille tous les jours (à son champ ou comme saisonnier),
- les indications de la grille des salaires sont suivis,
- la production de blé est portée à son maximum (la personne effectuant la tâche a donc les caractéristiques requises au maximum, que ce soit un saisonnier ou le cultivateur).

Ces postulats posés, je peux vous annoncer que le salaire quotidien d'un cultivateur de blé est, au minimum, de 19,5 écus (pas mal, non ?!).
Voilà comme se pose la chose :

Code:

Prix de vente du sac de blé : 12 écus
                                  Salaire quotidien min  Salaire quotidien max
Avec 3 embauches                  19.5                          25.5
Avec 2 embauches                  20.1                          25.5
Avec 1 embauche                    20.7                          25.5
Sans embauche                      21.3                          25.5

Les calculs sont les suivants (N est le nombre d'embauches) :
- pour le salaire min : (10-N)x15 + 9x12 - Nx21
- pour le salaire max : (10-N)x21 + 9x12 - Nx21
Les valeurs chiffrées ne sont bien évidemment pas innocentes : 15 est le salaire minimum en Artois, 21, le salaire maximum de la grille de salaires.
Quant au prix du sac de blé, c'est une valeur de travail, mais pas innocente non plus.

En effet, il ne faut pas perdre de vue que les salaires que j'expose ne deviennent réels qu'à partir du moment où le blé est vendu. Il faut donc vendre rapidement et, pour cela, rien ne vaut un prix de vente raisonnable.
Actuellement sur le marché se trouvent de nombreux sacs de blé dont le prix excède 13 écus. Ces sacs ne se vendent pas. Et les cultivateurs qui les ont mis en vente n'ont donc rien perçu... C'est pour cela que ma démonstration pose comme base un sac de blé vendu 12 écus.

Je suis à l'écoute de toutes vos remarques, de toutes vos suggestions, de toutes vos demandes.

Bien à vous,

Amis producteurs de blé,

En tant qu'échevin à l'agriculture je m'associe à mon collègue dans la 1ère phase de notre objectif : baisse du prix du pain.

Cette première phase à pour objectif la baisse des prix du blé, élément à l'origine de la filière pain :



En effet une baisse des prix du blé, entrainera une baisse des prix de la farine suivie logiquement d'une baisse du pain. Mais nous reviendrons à ca plus tard (quand le blé aura baissé).

Donc nous vous demandons à vous, producteurs et vendeurs de blé, de baisser vos prix sous la barre des 13 écus (12.50 serait l'idéal).
Comme le montrent les calculs de mon collègue, ca serait encore (plus que) convenable pour vous. Loin de là la faillite !!
Pour exemple, il y a 3 mois, le blé se vendait aux environs de 12.50 écus !!
Aujourd'hui le prix moyen a augmenté d'un écu en seulement 3 mois !! Et le prix du pain s'en fait ressentir (6.60 pour une miche de pain la moins chère !!).

Pensez aux pauvres vagabonds qui n'ont pas beaucoup de moyens pour se nourir (une journée de travail à l'église ne leur permet même pas d'acheter du pain !!!).

Et sachez que seuls quelques producteurs suffiront à une baisse générale des prix du blé. Donc n'oubliez-pas, moins de 13 écus !!!

Si vous êtes prêts à vous engager et à nous suivre dans notre projet, envoyez-moi ou à messire Alric83, un MP pour vous faire connaître ! (pour savoir combien de producteurs nous suivent )

Bonjour chers collègues,

Je reviens vers vous vous entretenir des revenus des cultivateurs de blé, et de l'état actuel du marché.
A l'heure de cette annonce, voilà quel est l'état du marché du blé :

Citation :

sacs de blé 13,00 11
sacs de blé 13,45 12
sacs de blé 13,50 17
sacs de blé 14,00 14
sacs de blé 13,65 9
sacs de blé 13,55 5
sacs de blé 13,25 17
sacs de blé 13,10 8
sacs de blé 12,50 5

98 sacs sont en vente, dont 57 à un prix égal ou supérieur à 13,50 écus le sac. Quitte à passer pour un rustre, autant dire tout de suite la vérité : ces sacs là ne se vendront pas, ou alors très lentement...

Je suis certain que vous avez conclu, à la lecture de mon annonce précédente, que la culture du blé est particulièrement rentable, et source d'enrichissement. Cependant, il faut bien garder à l'esprit qu'il ne suffit pas de mettre en vente un produit pour s'enrichir ; il est indispensable que ce produit se vende, et si possible le plus rapidement possible.

Dans l'état actuel du marché, ces sacs dont le prix est supérieur à 13,50 écus ne se vendront pas, et ceux qui les ont mis en vente n'en tireront aucun bénéfice.

Aussi, j'invite ces producteurs à annuler leurs offres actuelles et à remettre ces sacs en vente à un prix inférieur à 13 écus.
N'oubliez pas qu'il vaut mieux gagner sûrement 100 écus aujourd'hui qu'éventuellement 120 après-demain.

Je vous souhaite à tous bonne continuation et bon courage.
Je suis à votre disposition.

Confraternellement,

Bonsoir chers amis cultivateurs de blé,

Vous n'êtes pas sans savoir ce qui s'est passé sur le marché d'Amiens.
Le résultat actuel est que rare est le blé vendu au-dessous de 13,00 écus le sac. Et la conséquence de cette augmentation du prix moyen de cette matière première est l'augmentation concomittante du prix de la farine.
Avec, en conséquence ultime, inflation sur le pain ; et anéantissement de trois mois d'efforts.

Je viens donc vous redire ce que je vous avais déjà exposé : même en vendant votre blé à 12 écus le sac, et si vous travaillez tous les jours, vous pouvez vous garantir un revenu minimum de 19,5 écus par jour.



Alors qu'en vendant plus cher, vous vous privez de ce revenu à court ou moyen terme, puisque votre blé ne sera pas acheté, ou alors seulement au bout d'un très long moment.

Aussi, je pense qu'il est judicieux de faire un effort sur les tarifs de vente, et au besoin, d'annuler celles existantes pour les réintroduire à un tarif moins élevé.

Confraternellement,

Bonsoir chers amis cultivateurs de blé,

Le marché d'Amiens présente actuellement un stock important de blé proposé à des tarifs supérieurs ou égal à 13 écus.

Disons tout net la vérité : ces sacs ne se vendront pas.

Aussi, afin de vous assurer le revenu de votre travail, il est nécessaire de remettre en vente ces sacs à des prix inférieurs. Je persiste à dire que 12,50 écus représentent, pour un sac de blé, un tarif tout à fait raisonnable, ne mettant pas en péril votre exploitation.

Aussi, j'invite tous ceux d'entre vous proposant à la vente du blé à un tarif égal ou supérieur à 13 écus le sac de reconsidérer leur offre.

Citation :

Pour annuler et remettre en vente un produit :
Chez moi -> Vos ordres d'achat et de vente -> x sacs de blé à ... écus Annuler
Une fois l'offre annulée, et moyennant quelques minutes d'attente, les produits reviennent dans votre inventaire et vous pouvez les remettre en vente.

Cordialement,

Bonjour,

Je ne sais pas si je poste au bon endroit pour poser mes questions, mais voilà.

Vous parlez qu'il est "intolérable" que le prix des sacs de blé soit à 13.00 écus et plus l'unité, mais je trouve que c'est mieux, plus le prix de vente est élevé, plus les paysans et artisans font des bénéfices. Car je trouve pas normal qu'un artisan puisse gagner autant ou même moins qu'une personne qui travaille dans un champs (grâce à une offre d'emplois). Cet artisan ou paysan a investi, il est donc normal qu'il en ressorte de forts bénéfices.

Ensuite, il faut savoir que si les prix sont élevés, cela n'empêche pas à augmenter les prix d'embauche. Et puis, il faut savoir qu'à une époque les miches de pain se vendaient à 8.00 écus pièce, et personne n'en faisait un fromage... C'était même un prix tout à fait correct.

Enfin bref, voilà, je vois pas l'intérêt de toujours voir les prix à la baisse. La désinflation permet de rester compétitif, mais ce n'es pas forcément à notre avantage (ça l'est sur certains points, mais pas sur d'autres).

Merci de cette réponse, c'est un point de vue bien posé, et je n'ai rien, pour l'instant, à rétorquer .

par contre, je n'ai pas très bien compris, pourquoi les prix des miches de pain, sacs de blé et sacs de farine sont si bas, alors qu'à Péronne et Arras (et surement dans d'autres villes d'Artois), les prix sont beaucoup plus haut La ville ne pourrait-elle pas envisager une politique d'exportation 9a permettrait ainsi de donner du travail à tout le monde, non

Bonjour cher ami,

La municipalité pratique déjà l'export des marchandises vers les autres villes d'Artois.
Pour ce qui est des prix bas, dont vous mettiez plus haut en doute l'intérêt, il s'agit tout simplement de permettre à tout un chacun de s'enrichir honnêtement. En effet, les salaires augmentent toujours moins vite que les prix. Donc, plus les prix sont bas, sur les produits de première nécessité, plus les gens peuvent s'enrichir et, partant, enrichir la ville...

Tout simplement...

Bien à vous,