Une bien drole de cabane

Une drôle de cabane c'était construite dans la soirée. Une petite femme se cachait. Cette cabane avait été construite dans le verger mais bien caché pour que personne puisse la trouver.
Cette cabane sombre en disait peu.

Une bien drole de cabane 2007-09-13_norvege_cabane

Une bien drole de cabane 2007-09-13_norvege_cabane

Cette jeune dame attendait quelqu'un. Mais allait il venir?
Qu'allaient ils bien pouvoir faire dans cette cabane?

Il espérait la voir encore une fois, même si c'était seulement pour l'épier derrière les feuilles d'un arbre...
Il l'avait croisé pour la première fois au marché quelques heures auparavant et tout dans son être l'avait charmé.
Petite, sauvage, les cheveux brun et animés d'éclats roux comme le verger qu'elle aimait tant.

Il avait appris par d'autres villageois qui elle était, une ermite, la gardienne du Verger.
On disait d'elle qu'orpheline, elle avait été recueillie par la guérisseuse d'Amiens qui lui avait tout appris de sa science. Seulement la vieille femme était morte trop tôt et la jeune enfant, seule et peu habituée à la ville, s'était retirée au plus profond du Verger.

Rares étaient les occasions où elle apparaissait en ville, mais cet après-midi avait été l'un de ceux là. Il ne l'avait pas abordé mais il l'avait observé, de loin mais intensément, persuadé que s'il s'approchait de cette beauté de la Nature, elle disparaîtrait soudainement.

Il y avait eu entre eux un seul échange. Un contact entre leurs deux regards et il avait cru y lire une curiosité et une intelligence qu'il l'avait poussé à la suivre.
Bien sûr, il ne s'était pas caché et la belle avait bien vite saisie son manège. Elle l'avait emmené au Verger où elle avait disparût sur un regard énigmatique, comme un défi qu'elle lui lançait de la retrouver.

Il ne connaissait même pas son nom, et pauvre Bouffon, il s'était laissé prendre au sort qu'elle lui avait lancé.
Il marchait entre les troncs des arbres fruitiers, guettant un signe du passage de la Dame, mais elle s'était apparemment dissoute dans la Nature, comme seule pouvait le faire une créature de magie.

Plongé dans ses songes éveillés, il avait failli ne pas la voir, cette petite cabane.
Il s'approcha discrètement, guettant un signe de la Dame.

La dame du verger sortait rarement de sa cabane, mais parfois a la tombée de la nuit, elle allait faire un tour dans le verger. Parfois allait jusqu'au village mais cela était rare, elle n'appréciait pas trop les gens.

Parfois elle se cachait pour espionner les gens de loin, elle pouvait reconnaitre certaines personnes.

Elle avait remarqué des gens qui avaient plutot un regard mesquin, pas tres honnete a leur façon d'agir.

Elle avait aussi remarqué un homme qui avait l'air étrange un peu comme elle.

La dame du verger ouvre la porte de la cabane regarde autour pour voir si personne était la, elle était attentive aux bruits resta plusieurs minutes sans bouger pour écouter.

Personne n'avait l'air d'être dans le verger, elle s'avança doucement pour ceuillir une pomme et retourna dans sa cabane.

Elle était là ! Il n'en revenait pas !

Elle si belle et si insaisissable, il l'avait retrouvé après tant d'efforts...
Il se délecta de chacun de ses mouvements, admirant sa grâce naturelle et sa façon de se mouvoir en se fondant dans la forêt, sans déranger une feuille sur son passage, comme si elle n'était elle même qu'une légère brise venant caresser de sa main les verts chatoyants du Verger...

Il la regarda regagner sa petite masure et voyant le gros rocher non loin devant l'entrée, sous le couvert des arbres mais non dissimulé, il alla s'y assoire.

Il laissait à la Belle le soin de réapparaître si elle le souhaitait, sans pour autant l'obliger à se montrer car quoiqu'il arrive, il savait désormais où la trouver, bien qu'ignorant son nom et tout le reste...

Invité

la dame du verger, se leva assez tot en cette belle journée. Elle décida d'aller faire un tour dans le verger puis d'aller jusqu'à la somme lavée ses vêtements.
Avant de sortir de la cabane, elle rangea un peu, puis ouvre la porte doucement pour faire le moindre bruit au cas ou quelqu'un serrait la. Elle regarda autour d'elle, personne, elle s'avança pour aller à la somme laver ses vetements. Puis apres avoir bien frotté, elle retourna vers sa cabane, elle ne s'etait pas attardée car n'aimait partir trop longtemps de sa cabane.
Elle décida de ressortir un peu plus tard pour aller faire un tour au verger et ramasser quelques herbes et des jolies pommes.

Les jours s'étaient écoulés depuis qu'il avait percé le mystère de son antre. Il n'avait cependant pas trouvé le courage de retourner à la cabane, ses pas le menant régulièrement dans la direction du Verger mais sa raison le rappelant à l'ordre. Quant à son coeur...

Cependant, en regardant le ciel clair de ce matin là, il sut que cette journée ne pourrait que bien se terminer, et c'est fort de cette conviction qu'il était passé au marché avant de prendre la direction du Verger, délibérément cette fois.

Une miche de pain frai fourré de raisins sous le bras, il traversa la fierté d'Amiens, louvoyant entre les arbres pour ne pas déranger la nature.
Arrivé devant la cabane pourtant il hésita.
Quelle ironie ! Lui, Bouffon et pitre, n'avait aucune peur d'attirer le regard de la foule et ses rires, mais à cet instant, devant cette porte, il se sentait terriblement timide.

S'il avait été plus détendu, certainement aurait-il éclaté de rire mais c'est la mâchoire légèrement crispée qu'il frappa à la porte.
Espérant et redoutant à la fois que la Dame dont il ne connaissait le nom mais dont son coeur était déjà empli, sois présente...

La Dame du verger entendu frapper à la porte, elle n'osa bouger, qui pouvait bien frapper à la porte. Elle eut peur, qu'allait elle faire? Ouvrir la porte ou bien, ne pas ouvrir et faire comme s'il y avait personne?
Elle s'approcha de la porte pour écouter. Mais n'osa pas ouvrir. que pouvait bien vouloir cet personne?
Elle resta un long moment derrière la porte sans bouger.
Son cœur battait très fort.

Elle était là, il avait entendu des pas, il en était certain...
Quoique, parmi la chamade que battait son coeur, aurait-il pu imaginer ce bruit ?
Ce qui avait été certitude un peu plus tôt, commençait à se muer en un affreux doute.

Prenant son courage à deux mains, la miche de pain toujours enroulé dans son tissus sous le bras,
il dit d'une vois forte pour faire parvenir ses paroles de l'autre côté de la porte :

Bonjour à vous belle Dame, je viens en humble visiteur vous rendre une petite visite de voisinage.
Si vous êtes indisposée à me recevoir, je puis fort bien le comprendre et dirigerai mes pas dans une promenade de ce beau verger, mais la toute aussi charmante miche de pain que j’ai là, s’en trouvera délaissée.

Entendant ses propres paroles, il se morigéna.
La Dame allez le prendre pour un Bouffon voulant se donner des airs de grand seigneur, alors que la seule raison de son discours si distingué, était bien le fait que Bouffon comme il l’était, il craignait de se voir rire au nez…

La dame du verger n'osait pas répondre, mais que devait elle bien pouvoir faire. Elle se décida de répondre mais ne pas accepter la proposition de ce messire.

Messire, je suis une pauvre dame, je ne vois jamais personne, partez je vous en prie.
J'ai été habitué a vivre seule.

Elle avait peur en disant les mots, elle se tenait près de la porte qui était fermé

Revenez une autre fois

Il se retint à grande peine de ne pas argumenter.
"Ne cherche pas à la forcer à t'ouvrir, laisse lui le temps, tu te rapelles bien ce qu'ont dis les gens sur le marché, grand nigaud ? Allez va, ton coeur se mettra en veilleuse, t'en fais pas..."
Ah, qu'elle est censée la petite voix de sa conscience, mais si elle pouvait seulement se taire...

Essayant de cacher la déception de sa voix, il tenta de prendre un ton enjoué quand il répondit :

-Fort bien Dame, j'aurai très certainement dû vous avertir de mon intention de vous rendre visite, ne l'ayant pas fait, je comprend parfaitement votre refus...

"Allez, arrêtes de mentir, t'y pane rien, sois au moins sincère avec toi même..."
Si sur le champ, il avait pu la museler, quitte à s'assomer, il l'aurait fait...

Cherchant à partir sur un bon mot, il reprit :

-Pour me faire excuser ma maladresse, je vous laisse de quoi vous restaurer, l'appètissante miche de pain que j'ai apporté sera certainement plus heureuse de finir dans vos mains...
Ma Dame, mes salutations, j'espère vous revoir bientôt au détour d'un pommier qui sait...

"Au détour d'un pommier ?! Pourquoi pas à une étale du marché d'Arras pendant que t'y es ?! Vraiment mon gars, je sais pas ce qu'on va bien pouvoir faire de toi..."
Il se détourna et partit sans un mot, pour une fois d'accord avec sa conscience...

La dame du verger avait compris qu'elle avait vexé un peu le bouffon.
Elle sort chercher la miche de pain, et crie au Bouffon

MESSIRE REVENEZ
J'aimerais....faire.... co....connaissance avec vous

elle parlait timidement

MESSIRE REVENEZ
J'aimerais....faire.... co....connaissance avec vous

Tout à sa déception, Le Bouffon n'entendit pas la réponse qui pourtant, aurait ravie son coeur amoureux.
La petite voix s'était tue et lui s'abîmer dans la contemplation de son désespoir.
Il avait l'impression d'avoir tout perdu, tout son univers, car ce dernier ne s'était résumé qu'à l'espoir qu'il avait que ses sentiments puissent être réciproques. Il se morigéna amèrement.

"Qu'imaginais-tu ? Il n'y a bien que toi pour te faire foudroyer au premier regard que tu as sur une Dame, si belle soit-elle.
Toi tu n'es ni beau ni attrayant, tu n'es qu'un clown, et un clown triste de surcroît !
Allez reprends toi, par en voyage, et retrouve ton ironie mordante !"
A ce moment là, il se mit soudainement à vénérer sa conscience, ayant l'impression d'avoir là ça seule et dernière alliée.

Il quitta le Verger, silhouette désabusée au pas démotivé.

***Quelques mois passèrent, où notre Bouffon fit le tour d'Artois***

Malgré sa volonté de vouloir continuer sa route, il était revenu sur Amiens, ville ayant prise son coeur en otage à jamais.
Il était devenu un peu plus connu qu'au paravent, son humour désormais plus piquant qu'avant lui ayant valu quelques amis, mais ennemis aussi.
Une nouvelle balafre sur le côté de son visage en attestait. Il était peut-être allé un peu loin ce jour là mais que diable, c'était les risques du métier !

Il avait pensé à Elle le moins possible mais son retour dans sa ville de coeur l'empêchait de l'oublier.
Ainsi pour expier cet amour à sens unique, revint-il dans le magnifique Verger qui avait revêtis ses couleurs d'automne et qui ne tarderait plus à enfiler son pyjama d'hiver.
Il espérait de toute sa raison ne pas la croiser, alors que son coeur le prenant en défaut, n'aspirait qu'à la voir.
Malgré tout il faudrait bien qu'il la croise un jour pour finir de tuer ses sentiments qui sinon le consumeraient à petit feu.
Ainsi se mit-il à déambuler parmi les arbres fruitiers, tentant de s'apprivoiser lui-même.

» Drole de deguisement
» | Aux Forgerons | Le fer
» 41 rue Haute des Tanneurs (chez Neo)